jeudi 29 janvier 2009

LIBERATION



Monde 29 janv. 9h14


Au moins 68 morts à Madagascar depuis lundi


68 morts selon un haut responsable local, «plus de 80», selon le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, c’est le bilan des émeutes qui se sont déroulées sur l’île de Madagascar.
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Photo,Policiers arrêtant un homme lundi, à Antananarivo, la capitale de Madagascar. (REUTERS)
Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué hier soir un haut responsable de la gendarmerie malgache.
Mais à Paris sur la chaîne de télévision privée LCI, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a fait état de 80 morts. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a déclaré Alain Joyandet.
Le haut responsable de la gendarmerie malgache a toutefois indiqué que le calme était revenu. "Ce soir, la situation est calme dans le pays", a dit ce dirigeant s'exprimant sous couvert d'anonymat. Selon lui, la majorité des victimes est morte lundi et dans la nuit de lundi à mardi.
Selon son décompte, dans la capitale, 42 personnes ont péri, dont 30 - contre 25 annoncé précédemment - dans l'incendie d'un centre d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards.
A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'ordre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une "électrocution", indique ce haut responsable qui n'a pas fourni de précision sur les causes de cette électrocution.
Des troubles ont également fait 4 morts à Antsirabe, 2 à Fianarantsoa (centre), 2 à Toamasina (côte est), 1 à Sambava (côte nord-est) et 1 à Mahajanga (côte ouest), a-t-il ajouté.
"Il y a un couvre-feu dans toutes les régions soit-disant chaudes", a indiqué ce responsable sans les nommer. Cette mesure a été décrétée par les autorités locales, selon lui.
Alain Joyandet a indiqué que "tout était possible dans ce genre de situation car il y a beaucoup de manifestants, plusieurs dizaines de milliers", en se disant "préoccupé" notamment pour la sécurité des quelque 20.000 Français installés dans cette ancienne colonie française.
Le président Ravalomanana a accusé mercredi le maire d'être "l'initiateur des troubles", en ayant visité les locaux de la radio nationale malgache, incendiés par des émeutiers lundi.
Les deux hommes entretiennent des rapports tendus depuis l'élection du maire en décembre 2007 comme candidat indépendant.
Le bras de fer s'est nettement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de la télévision privée de Rajoelinau, "Viva", qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka.
"TGV", surnom du maire à Madagascar, fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo.
(Source AFP)


sansespoir
Mada ne changera pas
Hélas le pli est pris : être président à mada c'est piller le pays à son profit et le vendre aux multinationales en laissant le peuple crever dans l'ignorance.Marc R. a fait très fort en modifiant la constitution pour bétonner sa place et introduire un fumet xénophobe dans la législation, ce serait une bonne chose qu'il parte mais quel est le prix à payer?Malheureusement TGV ne fera surement pas mieux une fois au pouvoir, il surfe sur la vague de mécontentement mais pense sans doute avant tout a son profit personnel.La différence c'est qu'il n'a pas le monopole sur la plupart des grandes industries comme l'a ravalo et mettra un bon moment avant de trouver sa vitesse de croisiere de racketteur, ça fera peut etre un sursis...Pauvre mada!
Jeudi 29 janvier à 10h10


miatlev (0)Inscrit Libé +Suivre cet internaute Profil
Il n'y a pas de fatalité
Si Ravalomanana est remplacé par un nouveau crocodile affamé, il n'y aura au contraire aucun répit. A la charge des Malgaches de choisir un président intégre et de maintenir sa vigilence pendant son mandat. Et la résistance civile ne passe pas forcément par les armes. Il suffirait peut-être de ne plus manger de yaourt...Je suis conscient du coté "yaka" de mon message, mais je suis fatigué d'entendre toujours le même refrain, et j'affirme: il n'y a pas de fatalité !
Jeudi 29 janvier à 11h37
moniquenballade
Fatalité
Est arrivé ce qui devait arriver. Les Malgaches, peuple attachant s'il en est, vivent muselés depuis bien longtemps. Quand on leur demande leur avis sur leurs dirigeants, leurs regards s'affolent et ils craignent la présence d'oreilles indiscrètes.Un président mégalomane, bling bling, gère cette ploutocratie de manière moyenageuse en prenant soin de maintenir 80 % de la population dans l'ignorance et la pauvreté. Madagascar n'est pas vraiment ce paradis de l'Océan Indien que les brochures des voyagistes veulent bien nous montrer. Il suffit d'arpenter le soir les rues d'Antananarivo pour y apercevoir des "fantômes" sous les porches et dans les jardins publics : des familles entières vivent, dorment dans les rues. Dans les campagnes retirées, on retrouve des situations dignes de l'âge de la pierre.Et pourtant quel potentiel extraordinaire chez cette jeunesse sacrifiée. Je ne peux que leur souhaiter un grand chambardement social. Mais tant que leurs richesses naturelles seront convoitées par les "Grands Pays", les "Pays les plus riches du monde", le Tiko-boy Ravalomanana se sentira protégé. L'an dernier, j'ai été à Cuba. Comparé à Mada la "démocrate", là c'est vraiment le paradis !
Jeudi 29 janvier à 11h24

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