jeudi 5 février 2009

EXPRESS 06/02/09


A la une:
BEBES SIAMOIS
Mahagaga et Mahalatsa séparés avec succès
L’intervention sur les frères siamois originaires d'Ambovombe-Androy est un succès. L'hôpital Necker de Paris assure que les bébés se trouvent actuellement dans un état stable.
Des bébés qui portent bien leurs noms. Mahagaga (miraculeux) et Mahalatsa (admirable), âgés de huit mois vont désormais mener une vie normale après l'intervention qui les a séparés à l'hôpital Necker-Enfants malades de Paris, dans la matinée du 4 février. L'opération a duré quatre heures et les deux bébés se portent bien à l’heure actuelle. « Ils sont aujourd'hui dans un état stable et se trouvent en salle de réanimation. Les pronostics de survie sont positifs », a rapporté hier au téléphone Apolline Weber, chargée de communication de l'hôpital Necker, juste après avoir donné une conférence de presse aux journalistes parisiens. Partageant le même foie, le seul organe qui les unit, Mahagaga et Mahalatsa en gagnent chacun une partie après l'intervention. « Le foie est un organe qui se régénère, donc disposer d’une partie n'occasionne pas de problème », poursuit-elle.« La vascularisation du foie et des conduits biliaires étaient bien individualisés, donc nous savions qu'il était possible de sauver les deux jumeaux et de leur offrir une vie normale », a indiqué le Pr. Yves Aigrain sur France-3, toujours hier. Dures semaines d’attenteAprès la séparation des deux jumeaux originaires de Behara, district d'Ambovombe-Androy, il est intervenu pour « réparer » l'un d’eux. « Il faut souligner à ce niveau les progrès de l'imagerie qui nous ont permis de prévoir l'intégralité des temps opératoires avant l'intervention », a-t-il ajouté.Aucune date exacte n’a encore été fixée pour la sortie des deux bébés de la salle de réanimation. « Cela se passera de façon normale dans les jours qui viennent », a assuré Apolline Weber. Bien qu'elle n'ait pas encore recueilli les réactions d'Anjaramena, la mère des jumeaux, cette dernière peut déjà les voir dans leur lit de réanimation. Les dures semaines d'attente d'Anjaramena sont bel et bien passées. La réussite de l’intervention revient à une vingtaine de personnes composées de six chirurgiens, de quatre anesthésistes, de panseurs et de réanimateurs, et placées sous la responsabilité du Pr. Yann Revillon, chef du service de chirurgie viscérale à l'hôpital Necker. Le professeur malgache Lalatiana Mamy Andriamanarivo, chirurgien en pédiatrie, qui accompagne les deux frères y a également participé.La même équipe, toujours dirigée par le Pr. Yann Revillon, avait déjà réussi à séparer deux sœurs originaires du Royaume-Uni, en 2001. Le cas des frères siamois est rarissime car ce genre de malformation touche des filles dans 90 % des cas, selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.Mahagaga et Mahalatsa ainsi que leur mère ont été admis à l'hôpital Necker le dimanche 25 janvier après un séjour à la maternité Sainte Fleur de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Une partie de la prise en charge du voyage de la petite famille est assurée par le ministère malgache de la Santé et du planning familial tout comme leur admission à la maternité Sainte Fleur. D’autres cas opérés à MadagascarLe Pr. Blaise Randriarimanga avait conduit en 1974 une opération de séparation de deux sœurs siamoises, qui avaient également partagé le même foie. L'intervention avait aussi duré quatre heures et s’était déroulée à l'hôpital Joseph Raseta de Befelatanana. Avec trois aides opérateurs, le chirurgien et son équipe avaient réussi. « C'était surtout grâce à notre technicité que cette opération fut un succès car à l'époque, nous ne disposions pas de suffisament de matériels d'investigation comme aujourd'hui. Je me souviens que j'avais utilisé une artériographie pour remplacer une échographie », se rappelle-t-il. Les deux bébés sont aujourd'hui de belles jeunes femmes de 34 ans, mariées, avec des enfants et vivent à Sambava.
Noro Haingo RakotosehenoDate : 06-02-2009

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POLITIQUE
Sommet de l’UNION AFRICAINE 2009
Rabemananjara confirme le rendez-vous


Le Premier ministre a précisé hier que le gouvernement tiendra ses engagements. Le prochain Sommet de l'UA aura bien lieu ici.
Le Premier ministre Charles Rabemananjara veut lever tous les doutes sur l'organisation du 13e Sommet de l'Union africaine cette année à Madagascar. Il a avancé, hier, lors d'une conférence de presse au palais de Mahazoarivo, que le grand rendez-vous se tiendra effectivement dans le pays. Une occasion pour le chef du gouvernement de lancer un appel à la solidarité de tous pour la préparation du Sommet. Charles Rabemananjara a ainsi rendu compte en présence des membres du gouvernement et des collaborateurs de la présidence de la République de sa mission de représentation présidentielle à la 12e session ordinaire de l'Union africaine à Addis Abeba. « L'Union africaine et ses états membres ont acclamé, lors de la session de clôture, la tenue du 13e Sommet à Madagascar, du 1er au 3 juillet 2009, manifestant ainsi le soutien de l'Organisation aux efforts de préparation et d'accueil de ce grand évènement en terre malgache », a-t-il déclaré hier.Le Premier ministre a par la suite exhorté la population malgache à préserver l'unité nationale dans ce sens. Il a invoqué le respect de la Constitution par tous les citoyens et s'en est remis à la conscience nationale pour laisser la place à la concorde, écartant toute velléité de perturbation et de déstabilisation. Selon Charles Rabemananjara, la réussite de ce Sommet dépendra de la mobilisation et de la responsabilisation de tous les Malgaches, en étroite collaboration avec le gouvernement. évaluationsMfasoni, chef de la délégation mandatée par l'Union africaine pour évaluer les préparatifs malgaches, avait affirmé l'année dernière que rien ne permet de douter de la capacité de Madagascar à relever le défi. Mais une deuxième mission est également prévue pour ce mois de février, en vue des dernières évaluations. Il avait été évoqué lors d'une conférence de presse à l'occasion du passage de la délégation dirigée par Mfasoni, que l'accord de siège officialisant l'accueil du sommet de l'Union africaine par Madagascar, ne sera signé qu'à l'issue de cette ultime mission.
Fano RakotondrazakaDate : 06-02-2009

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POLITIQUE
Toliara
Deux manifestations pro Andry Rajoelina


L’opposition Tuléaroise n’a pas fini d’étonner. On croyait que les dissensions entre opposants locaux se sont calmées, car ils ont organisé ensemble un meeting de soutien à Andry Rajoelina samedi dernier. Mais voilà qu’une autre formation politique nommée KMD (Komity miaro ny demokrasia) voit le jour. Elle est menée par Jean-Pierre, candidat malheureux à la mairie de Toliara l’année dernière. Il se présente comme le représentant de l’opposition de Toliara auprès d’Andry TGV. Les deux forces de l’opposition ont donc organisé séparément leurs meetings, mercredi après-midi, au bord de mer. Le premier meeting a été organisé par Toliara mijoro, la plateforme proche de l’ancien sénateur Arema Robert Razaka, le Tolona ho amin’ny Demokrasia iombonana ou (TODI), a tenu le sien près de l’hôtel Plazza, en face de la stèle Monja Jaona. Le KMD, quant à lui, a organisé son meeting près de l’alliance Française, à quelques mètres seulement du premier rassemblement. Ce qui n'a pas manqué de provoquer la confusion auprès de la foule. « C’est dommage, je ne m’attendais pas à voir deux meetings différents de proches d’Andry Rajoelina au même endroit. Cela montre qu’ils n'arrivent pas à s'entendre », a déploré Lantoniaina Hery, étudiant à la faculté des Sciences à Maninday.
Francis RamanantsoaDate : 06-02-2009

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POLITIQUE
CRISE POLITIQUE
Le FFKM tente de relancer le dialogue

Le Conseil chrétien des églises (FFKM) reprend l'initiative pour remettre un processus de dialogue sur les rails. Il prévoit une rencontre entre le président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, les deux principaux protagonistes de la crise. Les quatre chefs d'église, accompagnés des membres du « Andrimaso » FFKM et de la branche de la confédération des églises chargée des affaires nationales se sont réunis à Antanimena hier. « Nous avons examiné la situation afin de trouver une solution », a déclaré Mgr Odon Razanakolona, archevêque d'Antananarivo et président du FFKM à l'issue de la rencontre. Il faisait allusion à la crise politique actuelle. Le président du FFKM a dévoilé la stratégie que les églises comptent mettre en œuvre pour réaliser leur objectif. « Dans un premier temps, nous nous partagerons la tâche pour rencontrer séparément les principaux protagonistes. Cela devra nous permettre de recueillir les doléances des uns et des autres, qui sont tous des chrétiens », a-t-il soutenu. « Tout cela devra aboutir à une rencontre entre les deux personnalités », a-t-il continué. Nous ne sommes pas pressésMgr Odon Razanakolona n'a pourtant pas détaillé le calendrier de l'intervention. « On ne peut forcer personne. Chacun a son programme », a-t-il indiqué. « Et les églises ne sont pas pressées », a-t-il ajouté. Ce n'est pas la première fois que le FFKM tente une médiation entre les deux parties. En collaboration avec les ambassadeurs, des chefs d'Eglise avaient réussi à fixer un rendez-vous, le 31 janvier dernier, pour permettre au chef de l'état et au fondateur de TGV de discuter du problème actuel. Mais la rencontre n'a pas eu lieu. Le chef de l'état a poursuivi ses tournées régionales tandis que Andry Rajoelina a annoncé sur la Place du 13-Mai la mise en place d'un gouvernement de transition. Lors de la première tentative, la démarche a été initiée sans Mgr Odon Razanakolona, en mission à l'extérieur. « La déclaration qui a été faite ne change pas même si j'étais absent (...) Et ce n’est pas nous qui nous affrontons. Nous sommes là, en tant que responsables, pour trouver une issue à la crise », a précisé l’archevêque d’Antananarivo.
Iloniaina AlainDate : 06-02-2009

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Edmond Rakotomavo
« Difficile de gérer de milliers de personnes»


Le préfet de police d'Antananarivo donne sa version sur certains points confus concernant le maintien de la sécurité dans la capitale.
• Pour quelle raison vous faites-vous discret, alors que les manifestations à Ambohijatovo puis sur la Place du 13-mai, que vous avez interdites, continuent ? - D'un côté, nous n'avons pas dispersé les manifestations, bien qu’elles soient interdites selon la loi et nous l'avions mentionné à maintes reprises. Mais certains passent outre de cela. De l'autre côté, il faut également prendre en compte des réalités sur le terrain et des éventuelles conséquences d'une décision prise. Comment peut-on empêcher le rassemblement de plusieurs milliers de personnes ?

• Que pensez-vous d’une possible confusion après l'annonce des remplacements des chefs de quartier par Andry Rajoelina ?- Il existe un texte régissant la désignation des chefs de fokontany. A Antananarivo, c'est le préfet de police qui les désigne, sur propositions des chefs de district. A présent, il faut discuter pour qu'il y ait continuité des services publics. Il s’agit de trouver un consensus pour que les concitoyens ne se trouvent pas pénalisés à cause de la situation actuelle.
• La présence des «andrimasom-pokonolona» aux côtés des forces de l'ordre ne crée-t-elle pas un désordre sécuritaire ? - La mise en place des comités de vigilance est reconnue par la loi. En principe, cela ne devrait pas poser de problème si les «andrimasom-pokonolona» ne dépasse pas les limites prévues par les textes. Il appartient aux chefs de quartier de les organiser. Mais normalement, les comités de vigilance devraient s'effacer avec l'instauration du couvre-feu. Pour les forces de l'ordre, il n'est pas aisé de faire la distinction entre les gens de bonne foi et les malfaiteurs.
• Comment expliquez-vous alors la persistance des barrages érigés par les comités de vigilance?- Il peut y avoir des exceptions au principe général. Il se peut que les forces de l'ordre sollicitent les andrimasom-pokonolona pour surveiller des sites spécifiques. La collaboration entre les deux parties n'est pas exclue. Mais encore une fois, il appartient aux forces de l'ordre d'apprécier la situation. Hier (mercredi), les éléments de force de l'ordre avaient, par exemple, décider d'enlever les comités de vigilance dans certains endroits.
Iloniaina AlainDate : 06-02-2009

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ECONOMIE
Bâtiments
Plus de 50 % des villas présidentielles vendues


Sur les 54 villas destinées à accueillir les Chefs d'état lors du sommet de l'Union africaine prévue en juin, plus de la moitié ont acquis des propriétaires. C’est ce qu’a déclaré Bai Xiangqian, adjoint du directeur général de Sogecoa, l'entreprise qui en assure la construction.Une réduction de 5 % sur le prix de vente unitaire moyen de 800 000 USD, a été accordée aux acheteurs. Une mesure valable pour tous les achats d'ici le 10 février. La somme collectée servira à financer la création de nouvelles villas pour le sommet de la Francophonie de 2010, qui se tiendra aussi dans la capitale. Les travaux sont actuellement en cours de finition, les gros ouvrages étant complètement achevés. Toujours d'après Bai Xiangqian, ils devront être complètement achevés à la fin du mois de mai.
Lantoniaina RazafindramiadanaDate : 06-02-2009

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Denrée
Le kilo de riz à Ar 950 dans les fokontany
Ouf de soulagement pour les Tananariviens. Du riz sera vendu à bas prix dans les fokontany pour atténuer les effets de la crise politique.
Du riz sera vendu à 950 ariary le kilo dans les 192 fokontany de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). La région Analamanga a pris cette décision pour atténuer la flambée actuelle du prix de ce produit de première nécessité. La période de soudure s'annonce difficile cette année dans la capitale. Sur le marché, le kilo de riz se vend jusqu'à 1500 ariary. Une hausse qui a été provoquée par la série de pillages et d'actes de vandalisme sur des magasins de la ville, la semaine dernière.Une cargaison de 315 tonnes, répartie dans 6 000 sacs, destinée à ce ravitaillement, a été reçue par le chef de région Fidy Ratsimbazafy et le directeur du régional pour le développement économique d'Analamanga, Fabrice Raharijaona, mercredi. Pour en assurer la distribution, le chef de région affirme avoir mis en place des structures au niveau du district et des fokontany. « L'existence de cette machandise devra faire baisser les prix sur le marché», espère-t-il. Le chef de région souligne qu'«Antananarivo-Renivohitra a été exceptionellement choisie pour bénéficier de cette mesure parce que le risque de pénurie n'est pas à craindre dans les périphéries ». Pas de perturbationLa production en riz de la région Analamanga a atteint les 400 000 tonnes en 2008. Ce qui signifie que les paysans producteurs disposent encore de stocks suffisants. « Une enquête a révélé que le prix n'a pas encore augmenté dans les autres localités », a confié Fidy Ratsimbazafy. En ce qui concerne les autres produits de première nécessité, le chef de région rassure ses administrés que le ravitaillement ne sera pas perturbé. « Seuls les magasins de distribution ont été brûlés, les unités de production restent opérationnelles et continuent de tourner », a-t-il assuré.
Teholy MartinDate : 06-02-2009

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SOCIAL
Fokontany
De nouveaux trésoriers installés


Stupéfaction, hier au niveau des fokontany. Si le maire nommé par Andry Rajoelina, Michèle Ratsivalaka, pensait mettre en place les nouveaux chef de fokontany qu'elle a désignés, ce sont des trésoriers qui ont été installés. Le 5e arrondissement fait partie des quelques localités où cette opération a eu lieu. Dans le 3e arrondissement, la fermeture de certains bureaux de fokontany s'est faite plus tôt que d'habitude, vers 11 heures. D'autres ont fonctionné normalement. « Je ne connais rien de cette mesure, je suis ici pour travailler comme d'habitude, et servir les habitants du quartier », a affirmé le chef du fokontany de Mahavoky. Dans l'après-midi, des gens ont fait la queue devant le bureau du fokontany d'Ankorondrano pour acheter du riz, vendu à un prix relativement bas. « Je ne connais rien de cet éventuel changement, je suis juste au courant qu'il y a du riz pas cher ici et je suis venue. C'est aujourd'hui ma seule préoccupation », explique Marie, une habitante du quartier.Au 5e arrondissement, des trésoriers ont été installés au sein des deux fokontany II N et de II A Anjanahary. Une initiative qui a aussi été suivie dans les fokontany d'Amboditsiry, II S et II O à Anjanahary. Tout s'est passé dans le calme. L'installation des chefs de fokontany et la passation entre le nouveau trésorier et le trésorier sortant se fera ce jour.De leur côté, les bureaux de ces fokontany à Anjanahary ont continué à assurer leur service.Mbola Randrianindrina (Stagiaire)
Date : 06-02-2009

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SOCIAL
Education
La journée des écoles ne sera pas chômée

Pour rattraper la perte de temps causée par la crise politique actuelle ayant entraîné une interruption des cours dans les établissements scolaires la semaine passée, des enseignants comptent travailler pendant la Journée des écoles. « Cette mesure pourrait être prise pour ne pas chambouler le calendrier scolaire. Destinée, comme à l'accoutumée, à des activités recréatives, la Journée des écoles de cette année, qui sera célébrée du 16 au 18 février, sera affectée à des séances de rattrapage de cours », annonce un responsable au sein du Lycée Jean-Joseph Rabearivelo Analakely. D'après ce professeur, la reprise des cours dans cet établissement n'a pas posé de problème avec un taux d'assiduité de 99 %, aussi bien chez les élèves que chez les enseignants. L'existence des manifestations presque quotidiennes sur la place du 13 mai n'a pas empêché les parents d'envoyer leurs enfants à l'école, après avoir été rassurés sur la sécurité de ces derniers. Des militaires ont été placés près des écoles pour les garder. Des élèves affirment avoir pris peur en apercevant les militaires armés postés devant le portail de leur école. La première journée de la reprise des cours, cette réaction a été constatée par un enseignant. « Pourtant, cette peur s'est dissipée peu à peu quand ils se sont concentrés sur les cours », ajoute-t-il.
Teholy MartinDate : 06-02-2009

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Spectacle
Rossy rencontre un problème d'avion


Contrairement à ce qui a été prévu, Rossy et quelques-uns de ses musiciens ne sont pas arrivés à Antananarivo, hier. « Le vol qui aurait dû nous mener à Madagascar a été annulé », informe l'artiste lors de son intervention en direct à la radio Antsiva, hier après-midi. Toutefois, le roi du tapôlaky rassure ses fans qu'il sera bel et bien sur la Place du 13-mai ce samedi pour l'animation artistique du meeting politique mené par Andry Rajoelina. Selon un de ses proches à Antananarivo, Rossy pourrait débarquer à Ivato ce soir vers 22 heures par un vol de la compagnie Air France. Sinon, dans le cas d'une autre annulation, Rossy assure « qu'un avion privé me transportera à destinations ! ».
Hernan RiveloDate : 06-02-2009

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RéGION
Mahajanga
Un millier de sans-emplois à la Polo Garments

L’incendie perpétré par des bandes de pillards la nuit du mardi 27 janvier à la société Polo Garments de Mahajanga (PGM), sise à Tanambao Sotema, a engendré des dégâts irréparables, selon le country manager Bernard Iserentant. Les dommages sont inestimables, la société accusant un préjudice total. Toute chance ou espoir de reprise du travail à la PGM est perdu. La liste des sans-emplois à Mahajanga s’allonge avec 1 200 nouveaux chômeurs. « Du magasin de vente il ne reste que les étagères. Les voleurs ont emporté les 10 000 pièces sur le point d’être mis sur le marché. De même, les 35 000 paires de jeans de grandes marques comme Bitton de Sarah Jessica ou Eleven de Venus Williams ont disparu. Le magasin de stockage de tissus en coton a également été brûlé », déplore le country manager. « Ils ont cassé un coffre-fort contenant 6 millions ariary. Toutes les machines ont été vandalisées, les voleurs n’ayant pas pu les emporter. Cette violence est gratuite et inutile, car il n’y avait rien à voler dans cette usine », précise Bernard Iserentant. « Que la population se déchaîne ou vole chez Magro, je le comprends. Mais qu’elle détruise les usines et les infrastructures industrielles, elle condamne Madagascar en faisant fuir les investisseurs», fustige-t-il. Avant les événements, la PGM était sur le point de négocier avec une banque de la capitale pour une reprise des activités, cette semaine. Aux dernières nouvelles, aucun article textile ne sera importé vers Madagascar pour l’hiver 2009 : une vague de froid dans la Grande île.
Vero AndrianarisoaDate : 06-02-2009

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Antsirabe
Hausse des prix des denrées


Une semaine après le pillage, les prix de certains produits de première nécessité sont déjà en hausse. En fait, la pénurie ne menace même pas la Ville d’Eaux.
Les ménages d’Antsirabe se lamentent de la hausse des prix de certains produits nécessaires à la vie quotidienne depuis le weekend dernier. Dans les périphéries de la Ville d’Eaux, le litre de l'huile alimentaire est vendu à 5 000 ariary samedi 31 janvier, contre 4 200 ariary auparavant. Trois jours plus tard, c’est-à-dire mardi, il est cedé pour 6 500 ariary. En outre, certains épiciers mélangent huile de soja et huile d’arachide de fabrication artisanale.Même problème pour le charbon de bois. «J'ai payé Ar 7 000 le sac que j'achète d’habitude pour Ar 4 000», fait remarquer Marthe Rasoanirina,une mère de famille habitant à Mahafaly. De plus, le charbon est difficile à trouver au marché. «J'ai attendu deux heures pour pouvoir trouver un sac de charbon», affirme Clara Rasoamalala, une ménagère. De fait, certaines personnes en camion achètent au prix fort toutes la marchandise des charbonniers dès qu’ils débarquent en ville.« Ces camionneurs profitent de la situation pour s'enrichir, ils emmenent leur cargaison à la capitale pour la revendre à un prix intéressant », estime-t-elle.Dans les marchés, les prix des légumes accusent des hausses de 10 à 15 %.Ainsi, le kilo de tomate coûte Ar 1 400, contre 1000 ariary il n’y a pas une semaine. La pomme d’amour est même vendu à 50 ariary l’unité dans une région à vocation agricole. De même, le prix du sucre ayant augmenté de 10 %.Boutiques ferméesA part les PPN, les gens ont également du mal à trouver les autres produits. Malgré la réouverture des épiceries et de certains grossistes, la plupart des grandes boutiques et les magasins des Indo-Pakistanais, qui se trouvent en général dans le quartier d'Antsenakely, ferment encore leurs portes. «Comme les boutiques où j'ai l'habitude acheter les couches pour mon bébé de 6 mois sont toujours fermées, je suis donc obligée d'en acheter chez les épiciers qui les vendent à un prix assez élevé», se lamente Ange Rasoazananoro, une mère dans l’embarras malgré elle.
Angola Ny AvoDate : 06-02-2009

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