mercredi 4 février 2009

La VERITE -- 04/02/09

Editorial - Règle confirmée
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 V.R

Tous ceux qui suivent de près le déroulement des crises qui ont secoué le pays depuis celle de 1972, reconnaissent que celle de 2009 n’est finalement pas l’exception qui confirme la règle.
Celle qui établit que les crises surviennent généralement quand l’ensemble de la population se trouve dans une relative aisance en termes de consommation et de pouvoir d’achat. La preuve en est que cette population, dans sa grande majorité, en proie à d’immenses et quasi insurmontables difficultés de survie quotidienne -confirmant ainsi la misère et la pauvreté auxquelles elle fait face- n’est pas prête à suivre un mouvement de contestation sur une longue période, comme cela a été le cas en 1991 ou en 2002. Quand bien même elle a une infinité de raisons fondées de manifester. Avec le recul, ces quelques jours de grève ou de démonstration de force seront à mettre sur le compte, maintenant bien admis, d’émeutes de la faim ou bien encore d’une crise de la vie chère. Il n’en demeure pas moins que le bilan est très lourd en très peu de temps aussi bien sur le plan humain que matériel et financier sans parler des préjudices moraux qui ont littéralement sonné l’ensemble de la population. Et contre toute attente, la tension, au lieu de monter, est redescendue à un niveau tel qu’il ne faudrait plus compter sur la rue pour ébranler voire déchoir un régime qui est aussi loin d’avoir refait sa perte de popularité dans tout le pays et au sein de toutes les catégories de la population. Cette dernière, sans désapprouver ceux qui persistent à poursuivre la grève et les manifestations, ne pourra plus être de la partie puisque sa première et unique préoccupation est de chercher de quoi vivre ou survivre au jour le jour. Une survie qui est encore plus compromise par le ralentissement des activités, les pénuries et la hausse des prix aggravés bien entendu par les pillages et les saccages dont a fait l’objet le groupe qui détenait le monopole des produits de première nécessité comme le riz, l’huile, le sucre, etc. Elle craint, plus que jamais, surtout pour les salariés, des fins de mois encore plus difficiles qu’auparavant. Et c’est bien l’incertitude de ces lendemains qui la jette dans la reprise de ses activités. Un samedi, deux samedis, un jour ouvrable, peuvent être sacrifiés. Plus que cela, elle est bien consciente de ne rien gagner sinon plus de problèmes. Il est vrai qu’il y a eu une foule surprenante au cours de trois journées de manifestation. Mais force est d’admettre que le nombre des manifestants s’est considérablement réduit ces deux derniers jours. Et le camp du maire devrait en prendre de la graine et trouver au plus vite une nouvelle stratégie non pas pour tenter de rameuter la population mais dans sa démarche de prise du pouvoir. Dans tous les cas de figure en ce qui concerne l’issue de la crise politique qui n’est pas arrivée à sa fin mais qui, selon les observateurs, ne fait que commencer en gagnant en une ampleur autre que la foule de la Place du 13 mai, d’ores et déjà, quasi à l’unanimité, on reconnaît au maire de la capitale d’avoir osé agir directement et dire tout haut ce qu’une grande partie de la population pense tout bas. Et continue de le faire d’ailleurs. Au moins une leçon apprise par le peuple malgache : la peur et la terreur instaurées par les gouvernants -dotés de tous les moyens de répression possibles- ne sont pas des arguments pouvant l’arrêter quand justement la coupe est pleine. Car entre temps, le camp d’en face a repris une vigueur qui n’est certes pas à mettre sur le compte d’une bonne manoeuvre ni sur celui d’une bonne gestion de cette crise mais plutôt sur la lassitude de la population qui n’est pas du tout prête à des mois de rassemblement comme en 1991 ou en 2002. En effet, dans le contexte actuel, un projet de prise de pouvoir devrait se faire de manière rapide plutôt en actes qu’en paroles et discours que des ventres affamés peuvent encore écouter mais sans rien entendre. Et sans l’implication permanente et continue d’une population déjà exsangue. L’erreur, pour le régime actuel, serait de penser qu’il peut continuer à gérer les affaires nationales de la même façon qu’avant cette crise et durant les sept années de pouvoir. Plus rien n’est désormais pareil. La première précaution est dans le mode de communication. Il ne devrait plus être démagogique ni surtout triomphaliste d’avoir gagné en apparence une bataille contre le maire de la Capitale. La deuxième est de ne pas persister dans des décisions dont la légalité est sujette à caution. Car en dépit des mystifications et des affabulations provenant des deux camps, la population malgache a eu droit, à la faveur des moments forts et dramatiques de la semaine dernière, à de nombreuses confirmations des supputations et des critiques émises antérieurement concernant certaines pratiques du régime. Malheureusement, on constate que les deux camps continuent de s’enferrer dans leurs erreurs, quasiment les mêmes. Pour, sans aucun doute, les mêmes résultats.
V.R


Riposte contre l’installation d’un Pds à la Cua - Sit-in contre abus
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 Alphonse Maka

En vue d’affaiblir Andry Rajoelina, le gouvernement a procédé hier à la nomination d’un nouveau Président de la délégation spéciale (Pds) à la commune urbaine d’Antananarivo. Du coup, le maire a vivement réagi en destituant les présidents de fokontany tout en invitant le tout Tanà à observer un sit-in devant le stade municipal et les locaux de la Mairie à Tsimbazaza. Et pour éviter le pire, il a lancé un appel solennel aux ressortissants étrangers à rester chez eux.
Le Maire de la Commune urbaine d’Antananarivo n’a pas tardé à réagir face à la nomination et à l’installation d’un Pds (Président de délégation spéciale) à sa place. Ainsi, consécutivement à sa destitution, prise hier par l’Etat, Andry Rajoelina a, d’une part, décidé de destituer les 192 chefs fokontany d’Antananarivo et, de l’autre, a convié tous les Tananariviens, ce jour, à faire un sit-in devant le stade municipal de Mahamasina et à Tsimbazaza. Plus grave encore, il a invité tous les ressortissants étrangers, en résidence dans la Capitale, à rester chez eux. En d’autres termes, un risque grave de confrontation guette, à partir de ce jour, la Ville des Mille. “J’invite tous les Tananariviens à observer un sit-in devant le stade municipal de Mahamasina, et devant les locaux de la Mairie à Tsimbazaza, pour interdire l’accès du président de la délégation spéciale (Pds) à ces deux sites”. Sans désemparer et dans un ton plutôt tranchant, le Maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) a immédiatement réagi face à la nomination et à l’installation d’un Pds à sa place. C’était hier soir à son domicile sis à Ambatobe où, devant des journalistes nationaux et étrangers, il a donné les consignes pour l’exécution de cet appel qu’il a lancé. Comme l’on sait que le régime Ravalomanana ne manquera également pas de prendre les dispositions qui s’imposent pour faire tomber en brèche cette parade adoptée par le Maire de la Cua, le risque de confrontation, entre les deux parties, est donc réel. Ce qui veut tout simplement dire qu’un danger inévitable guette, ce jour, la Ville des Mille. En tout cas, ayant poussé encore plus loin son bouchon d’attaque, Andry Rajoelina a décidé hier de suspendre les 192 chefs fokontany de Tana de leurs fonctions. Quoi qu’il en soit, ce qui a déclenché la riposte immédiate du premier magistrat de la ville d’Antananarivo, a trait à la nomination et à l’installation d’un Pds (Président de délégation spéciale) à la tête de la Cua. Du forcing….
L’arrêté, pris hier par le ministre de l’Intérieur, foule incontestablement au pied des dispositions de la loi 94-008 du 26 avril 1995. En effet, aucun texte en vigueur dans le pays ne dispose de la possibilité de nommer et d’installer un Pds à la tête d’une commune. Et d’un. Selon les termes de l’article 60 de la loi dont il s’agit, “un Maire ne peut être destitué que par décret pris en conseil des ministres à la suite d’une condamnation de la juridiction compétente”. Alors que Andry Rajoelina a été destitué hier sans qu’une quelconque condamnation n’ait été prononcée à son encontre. Et de deux. Par ailleurs, en cas de destitution, l’article 61 de la même loi édicte que “le Maire est provisoirement remplacé, dans la plénitude de ses fonctions, par l’un de ses adjoints”. Alors que, ce fut un Pds qui a été mis hier à sa place. Et de trois. Sans qu’il n’ait besoin de recourir au service d’un juriste, il est incontestable que cette nomination de Pds a outrageusement... mis à sac la loi 94-008.De toutes les façons, voulant aller jusqu’au bout de sa logique, Andry Rajoelina a décrété hier le blocus total des services tant au niveau de la Mairie qu’à celui des six arrondissements de la Capitale. Quoi qu’il en soit, plus d’un n’ont pas manqué hier de rugir face à cet abus flagrant perpétré par le pouvoir en place. Abus flagrant qui, outre le fait ayant trait à la nomination du Pds sans qu’aucun texte ne le prévienne, a été “honoré” par la décision de dissolution du Conseil municipal, pris également hier par le ministre de l’Intérieur. En effet, selon les dispositions de l’article 20 de la loi 94-008 du 26 avril 1995, “tout conseiller qui, sans motif reconnu légitime et valable par le Conseil, a manqué à trois convocations successives, peut, après avoir été invité à fournir ses explications, être exclu du Conseil pour le restant de son mandat”. En clair, cette dissolution du Conseil municipal, sans motif valable ou répondant aux exigences de cette disposition réglementaire, a été la goutte qui a fait déverser le vase de l’abus perpétré par le régime Ravalomanana. Une décision dictatoriale qui risquerait ainsi de mettre la Capitale à feu et à sang...
Recueillis par Alphonse Maka

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Itaosy - Lehilahy iray nahatrarana grenady
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 Willys Fanomezantsoa

Naiditra am-ponja vonjimaika eny Antanimora omaly ny ilay lehilahy nahatrarana grenady iray teny Ampasika Itaosy, ny alin’ny 30 janoary lasa teo.
Nandritra ny fisafoana nataon’ny andrimasom-pokonolona teny an-toerana no nahasamborana azy ity, ary natolotra ny zandary teo no ho eo ny raharaha. Vokatry ny famotorana nataon’ny mpitandro filaminana taminy no nahafantarana fa fitaovam-piadian’ireo miaramila tavela teny amin’ny « Mbs » Anosipatrana ny 26 janoary izy ity. Nandritra io fifanjevoana io mantsy dia niezaka nitsoaka ny vahoaka ny miaramila. Nisy tamin’izy ireo aza naratra mafy novonoin’olona. Araka ny fantatra ihany koa dia nisy ny basy tavela teny an-toerana tamin’io fotoana io. Nisy ireo nalain’olona ankeriny teny an-tanany, ary tsy afa-namaly tamin’izany ny ankilany fa ny tenany no narovany. Henjana ny fiambenanaMbola mitohy hatramin’izao ny fiambenana ataon’ny andrimasom-pokonolona iarahana amin’ny mpitandro filaminana eto an-dRenivohitra sy ny manodidina. Ny alin’ny sabotsy teo, dia nisy lehilahy iray hafa nahitan’ny fokonolona basy iray teny aminy. Ny alahady vao mangiran-dratsy indray, dia nisy lehilahy telo hafa koa nahatrarana taolam-paty lava iray baoritra sy iray gony. Ny alin’ny alatsinainy teo kosa dia nisy kamiao iray nitondra fahitalavitra maromaro tsy ara-dalàna. Noho ny fiaraha-miasan’ny vahoaka sy ny mpitandro filaminana no nahazoana izao vokatra izao. Raha ny tatitra azo avy amin’ny zandarimariam-pirenena, dia nahatratra 144 ireo voasambotra manerana ny Nosy tamin’ny fandrobana tranombarotra.
Willys Fanomezantsoa

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Tournées présidentielles - Prôner le retour à la normale
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 Verite

Le Président de la République, Marc Ravalomanana, à la tête d’une délégation militaire et ministérielle, a repris sa tournée régionale hier, une semaine après les émeutes qui ont secoué la Capitale et plusieurs régions de l’île. A Antsiranana puis à Taolagnaro, le Chef de l’Etat s’est exprimé en faveur du retour à la normale de la situation socio-économique du pays, appelant les habitants à reprendre leurs activités quotidiennes.
Arrivé à Antsiranana en fin de matinée, la délégation présidentielle a procédé à l’installation du nouveau Chef de Région Diana, Hassan Aly, et s’est entretenue avec les autorités régionales ainsi que la population afin de les sensibiliser à « préserver la paix sociale et lutter contre les rumeurs visant à semer des troubles », selon les propos du Président Ravalomanana. Le Chef de l’Etat a insisté sur « l’importance de véhiculer des informations avérées pour aider la population à éviter les campagnes mensongères », l’objectif même de la visite présidentielle, comme devait ajouter le Chef de l’Etat qui, revenant sur les actes de vandalisme et de déstabilisation politique survenus la semaine dernière à travers l’île et surtout à Antananarivo, a condamné les méthodes utilisées par certaines personnes malintentionnées pour détourner l’opinion publique : « je déplore les émeutes qui ont conduit à l’incendie de bâtiments publics comme ceux de la télévision nationale et de la radio nationale à cause d’un problème de mentalité », a-t-il exprimé face à l’assistance.
« Partis d’un débat sur la démocratie, ces agissements ont terminé par une tentative de coup d’Etat », toujours selon le Président de la République, qui a ajouté qu’ « on ne badine pas avec les affaires nationales, notamment lorsque l’image extérieure du pays est en jeu». A ce propos, le Chef de l’Etat a salué l’intervention de l’Union africaine laquelle a « condamné vivement de tels actes de déstabilisation qui ne suivent pas la légalité», a-t-il rapporté, avant d’évoquer la rencontre ce jour à Addis-Abeba, entre le Chef du gouvernement, Charles Rabemananjara et le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pour la recherche de solutions concrètes quant à la crise malgache. Avant de s’envoler pour rejoindre Taolagnaro, le Président de la République a, une fois de plus, loué « la sagesse et la maturité des habitants d’Antsiranana qui ont su faire preuve d’une collaboration exemplaire avec les membres des forces de l’ordre afin de maintenir le calme et la paix civile dans la localité ; la preuve résultant d’une telle bravoure est l’absence de dégâts matériels sur place », devait se féliciter le Chef de l’Etat.A Taolagnaro, le Président de la République, après avoir rassuré la population sur la réalité, a dénoncé « la démocratie de la rue » en proposant que toute révision de loi devrait être précédée d’un examen profond et de consultation, et que tout le monde doit attendre les élections pour accéder au pouvoir.

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A vrai dire - Le pire est à venir
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 V.R.

Le régime actuel est enfin parvenu à ses fins : installer une délégation spéciale à la tête de la mairie de la Capitale. S’en étant défendu depuis le mois de juillet de l’année dernière lorsqu’il a commencé à « chercher des poux », pour utiliser une expression populaire, il a franchi ce pas qui met un terme au mandat du maire élu démocratiquement par l’électorat tananarivien.
Le problème n’est pas de savoir pourquoi le régime a attendu aussi longtemps encore moins si les textes et les procédures sont conformes aux textes. En effet, sur ce point, il est clair que la démarche n’a rien de légal. Ce qui n’est pas surprenant de la part du régime puisqu’il en a toujours été et qu’il ne fonctionne que selon le principe de la fin qui justifie tous les moyens. Les observateurs sont curieux de connaître la réaction de la communauté internationale. Enfin, on la connaît d’avance. Cette communauté qui se prévaut d’être légaliste et en a appelé au respect des règles démocratiques et à la Constitution. Il faudrait peut-être nuancer et dire que cette communauté internationale, à commencer par l’Union africaine, ne fonctionne et ne réagit qu’en fonction de ses intérêts que seuls celui ou ceux qui détiennent le pouvoir à l’instant où elle s’exprime ont raison. Le reste a tort. Irrémédiablement. Il n’y a qu’à voir combien parmi les chefs d’Etat africains membres actuels de l’Union ont accédé au pouvoir dans la légalité. Ils ne se compteraient pas sur les doigts d’une seule main.
Le problème porte surtout sur la création, de manière aussi méthodique que machiavélique, d’un climat délétère à travers des actions pour le moins contestables et parfois à la limite du ridicule. A un point tel que beaucoup se posent la question de savoir jusqu’à quel point la responsabilité des autorités actuelles est engagée dans la dégradation de la situation dont, a posteriori, d’aucuns pensent qu’on aurait pu en faire l’économie. Car si des catégories de personnes devraient avoir honte de tout ce qui s’est passé, elles devraient être les premières à être incriminées. Le processus ayant abouti à cette décision de nomination a été déjà décrit dans ses moindres détails par les médias depuis l’annonce de la candidature du maire déchu donc en novembre 2007. D’ailleurs tout s’est fait au vu et au su de la population.
Et l’histoire ne peut pas se résumer à cette seule auto proclamation du maire en tant que premier magistrat du pays qui ne peut être que la justification de cette décision. La population malgache continue de payer cher ses choix démocratiques ou non.
Le régime a gagné. Non pas à la loyale mais par un forcing. Et dans cette logique, l’on ne peut que s’attendre au pire des représailles d’ailleurs annoncées depuis donc la propagande de cette fameuse élection dont l’échec n’a jamais pu être digéré par les tenants du pouvoir actuel en général et leur chef en particulier. Si tel est le cas, et il ne peut pas en être autrement, au vu de cette dernière décision, la crise est loin d’être terminée. Car cette décision est annonciatrice de mesures encore plus drastiques à l’endroit de tous ceux et toutes celles qui ont refusé et dénoncé les dérives du pouvoir actuel. Des dérives qui ne sont pas le fruit de l’imagination et encore moins des fausses interprétations.
A très court terme l’on saura si par cette décision de destitution du Maire de la Capitale, le régime veut encore envenimer la situation en mettant de l’huile sur le feu ou s’il a la certitude de contrôler la situation dans tout le pays pour se permettre un tel geste.
V.R.

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Union africaine sur la crise malgache - Envoi d’un émissaire dans la Grande Ile
Mercredi, 04 Février 2009 00:00 Verite

En marge de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, qui se tient actuellement à Addis-Abeba, Ethiopie, le Premier Ministre, Charles Rabemananjara, s’est entretenu, hier avec le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, afin d’exposer les tenants et les aboutissants de la crise politique et socio-économique survenue à Madagascar.
Et de solliciter la présence et le soutien de l’Organisation de l’Union africaine dans les efforts de l’Etat malgache à rétablir la situation et consolider le retour à la normale de la vie de la population. Ceci, en présence du ministre malgache des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, et des proches collaborateurs de Jean Ping au sein de l’organisation. Le Chef du gouvernement malgache a notamment souligné les efforts des autorités malgaches et du Président de la République, Marc Ravalomanana, de gérer la crise dans la retenue et la préservation de la légalité, condition primordiale exigée par l’Union africaine. Ayant manifesté l’intérêt porté par l’Union africaine au cas précis de Madagascar, le Président Jean Ping a apporté ses propres suggestions pour la sortie de crise à la partie malgache, compte tenu des expériences de l’organisation en matière de résolutions de conflits. A ce titre, le Président de la Commission africaine a, d’ores et déjà, proposé de trouver un consensus, en arrêtant les violences au plus vite et éviter les crises humanitaires. Au préalable, il a avancé l’idée de l’envoi par l’organisation d’une haute personnalité à Madagascar, pour une mission de consultation et d’observation de la situation. Ensuite, le Premier ministre malgache, Charles Rabemananjara, a rencontré les membres de l’organe sur la politique de défense et de sécurité de la Sadc. Il a présenté un exposé des faits afin que les membres de la Sadc puissent établir un rapport au Président en exercice de la Sadc. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, a rencontré les membres de la Commission de l’Océan Indien (Coi) présents à Addis-Abeba pour leur exposer la réalité malgache.

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