mercredi 4 février 2009

LA VERITE 05/02/09







Editorial -
Partie de poker menteur
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 V.R.

Le moins qu’on puise dire est que l’ensemble de la population de la Capitale, sous un semblant de reprise des activités et de retour à la normale, a encore du mal à se remettre du choc des événements de la semaine dernière.
Elle est d’autant moins rassurée, malgré quelque bruit de bottes à travers la ville, que les rumeurs continuent de ponctuer sa vie quotidienne quand ce ne sont pas des supputations qui trouvent de la vraisemblance dans le climat actuel. Qui plus est, certaines catégories de la population ont reçu la consigne selon laquelle, la prudence devrait les retenir chez eux puisqu’à l’extérieur, leur sécurité n’est pas garantie. Qu’est-ce à dire ?
La nomination d’un président de Délégation spéciale à la tête de la mairie d’Antananarivo ne semble pas devoir calmer les esprits si tant est que c’est le but de la manœuvre. Bien au contraire. A cela s’ajoutent ces tournées régionales du chef de l’Etat et de certains membres du gouvernement destinées, dit-on, à rassurer la population quant à savoir qui dirige effectivement le pays et à faire des promesses de s’atteler (enfin) au développement du pays et à l’amélioration des conditions de vie de la population. Ces visites ont été parfois houleuses, ce qui témoigne de l’inanité des appels au calme.
En réalité, la plus grosse tâche du régime actuel est le règlement de son conflit avec le maire dont les partisans, en réponse du berger à la bergère, viennent d’installer leur propre Pds. Cette surenchère peut prêter au sourire mais il faut reconnaître que l’heure est grave car même si les rassemblements sur la Place du 13 mai sont suspendus jusqu’à samedi prochain, les parties continuent d’affûter leurs armes en lançant des offensives non seulement verbales mais concrètes sur le terrain. Ce qui n’est pas rassurant du tout puisque les actes apparemment isolés sont souvent les plus dangereux car les motivations peuvent aller au-delà du conflit actuel lequel, comme on l’a constaté, a déjà débordé le simple cadre du respect de la démocratie et de la liberté d’expression.
Le danger n’est donc pas écarté. Cela n’est pas forcément dû au fait que les deux principaux belligérants sont encore présents. Car le problème du pays est plus profond que ces actes illégaux ou anticonstitutionnels dont s’accusent les deux parties. Celles-ci, dans ce chapitre, s’adonnent d’ailleurs à cœur joie. Au point que le dialogue n’est plus du tout à l’ordre du jour si l’on se réfère aux déclarations de l’une et de l’autre. L’hypothèse la plus radicale est dans quelques esprits. Le résultat est que le pays va continuer de s’embraser car dans les régions, les contestataires du régime -plus que les partisans du maire de la Capitale qu’ils ne connaissent que de nom- ne vont pas en rester à une situation confuse à moins que les autorités n’aient recours aux actions musclées. Ce qui semble être le cas à la lecture des dernières nominations dans certaines régions. Il reste cependant que la pacification -et c’est le cas de le dire- sera une opération des plus difficiles et hasardeuses. En tout cas, la situation ne sera plus jamais la même pour ne pas dire qu’elle restera chaotique.
Il reste une autre voie qui est celle où le régime actuel -il serait plus exact de dire le chef de l’Etat- ne perdra pas totalement la face : celle de la mise en place d’un gouvernement de consensus de manière à limiter les casses puisqu’il est certain que cette solution est loin d’être l’idéale. Déjà les deux protagonistes ne veulent pas se mettre autour d’une table, comment peut-on espérer et penser à la cohabitation de leurs lieutenants ? Mais cette option dépend beaucoup de leur caractère, leur tempérament et leurs sentiments, mais surtout de leur volonté de taire essentiellement leur orgueil quand l’intérêt de la Nation a été remisé dans les oubliettes de la mauvaise foi de part et d’autre.
Mais telles que les choses se présentent, la solution guinéenne serait la moins pire de toutes. A condition -et il est vraiment déplorable d’en arriver au constat d’une situation sans issue où quasiment toutes les portes sont fermées- que les intrigues au sein de l’Armée ne viennent jouer les trouble-fêtes. Car il faut dire que les partisans de l’un et l’autre camp ont presque annoncé leurs couleurs. En tout cas la population qui, dans cette partie de poker menteur où le bluff est la règle, a décidé de « se coucher ». La suite de la partie se fera sans doute sans elle. Autrement dit, il est tout à fait inutile de l’appeler à faire monter les enchères pour obliger l’un des joueurs à abandonner la partie. Tout simplement parce qu’elle n’en a pas les moyens ou que ceux qu’on lui donne pour la relance ne lui suffit pas.
V.R
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Cua - Michèle Ratsivalaka, Pds d’Antananarivo
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga

Le sit-in de Mahamasina pour contrer les abus de la nomination d’un Pds (celui du régime) s’est terminé, hier matin, par la mise en place d’un…
Pds nommé par le Maire de la Capitale Andry Rajoelina, et il s’agit de Michèle Ratsivalaka, l’adjointe au maire chargée des affaires sociales et culturelles de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua). La foule était au rendez-vous et dès 10 heures du matin hier, il fût impossible d’y circuler. Après la présentation publique, le désormais Président de la Transition Andry Rajoelina a procédé à la mise en place de la nouvelle Présidente de la délégation spéciale dans le bureau du Maire, sis sous la tribune centrale du stade municipale de Mahamasina. Pour Michèle Ratsivalaka, surprise par cette nomination, ses priorités restent le domaine social et elle lance un appel à toutes les bonnes volontés à se donner la main pour la réhabilitation de la Capitale : « Je suis honorée de la confiance et de cette responsabilité que le Maire m’octroie et comme j’ai toujours été dans le domaine social, mes premières actions seront pour la vie de la population ». La passation du pouvoir s’est ensuite déroulée avec la présence du Président du Conseil Municipal Ramarofidy Jeannel et des milliers de militants Tgv avant de se diriger vers les locaux de la Cua à Tsimbazaza où Andry Rajoelina a pris la décision de mettre en fonction dès demain les 192 nouveaux chefs fokontany de la Capitale.
Les fauteurs de trouble
Mais c’est durant ce sit-in transformé qu’on a dévoilé le nom des fauteurs de troubles à la solde de l’équipe Tim et du régime. Il s’agit d’anciens piqueteurs et percepteurs de marché dont le chanteur Jaquot du groupe Green et de quelques gros bras souvent utilisés pour des missions de provocation. Et d’un autre côté, les mots d’ordre lancés avant-hier par le Maire Andry Rajoelina pour la fermeture des bureaux des 6 arrondissements de la Capitale ont été suivi à la lettre et les employés ont répondu présents à ce sit-in. Par contre, les bureaux des fokontany restaient ouverts, logique puisque ces actuels chefs fokontany ont été nommés par le Préfet d’Antananarivo.
Mais un fait singulier mérite d’être évoqué : tout au long de son histoire, la Capitale de Madagascar ne s’est jamais trouvée dans cette situation délicate : 2 dirigeants d’horizons différents nommés pour la même ville. Rappelons-le, le régime a nommé et mis en place, avant-hier, un Pds en la personne de Guy Rivo Andrianarisoa. Certes, la population d’Antananarivo a vomi, du moins en majorité, ce régime. Le Pds Guy Rivo n’est donc soutenu ni par la population, ni par la conjoncture politique, encore moins par les employés de la Cua. Dans d’autres temps, cela aurait pu marcher et Guy Rivo aurait pu travailler plus sereinement. Mais après les misères que l’Etat a fait subir aux élus tananariviens et par ricochet, à la population tananarivienne, les employés de la Cua ont tourné le dos au régime et il ne lui reste plus que quelques têtes brûlées avides de pouvoir et d’argent. Selon diverses personnalités juridiques, sa nomination est entachée d’irrégularités et n’est fondée sur aucune raison valable. D’un autre côté, la nomination de Michèle Ratsivalaka est d’abord légale car elle remplace un Maire élu, et est surtout légitime puisque la population tananarivienne la soutient. Reste à savoir à partir de maintenant le mode de fonctionnement d’un tel cas de figure. Sauf si les deux Pds vont travailler ensemble dans le même bureau.
Jean Luc Rahaga
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Miarinarivo - Rambon - danitra nandrava tanàna
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 Clarisse Razafy

Misedra olana goavana ny mponina any amin’iny faritr’i Miarinarivo iny ankehitriny, noho ny fandalovan’ny rambon-danitra nahery vaika tany an-toerana tamin’iny herinandro lasa iny. Betsaka ireo fambolena potika, ary nisy ampahany tamin’ireo fananan’olona ihany koa no rava. Ankoatra ny herin’ilay rambon-danitra, dia nisy rotsak’orana narahina havandra vaventy ka vao mainka nanampy trotraka ny fahapotehan’ireo voly teny an-tsaha. Manahy mafy ny hiakaran’ny vidin-tsakafo ny mponina araka izany. Mbola tsy mitokona…Araka ny voalazan’ny tomponandraikitra iray avy any Miarinarivo, dia tsy mbola misy miraika amin’ny fitokonana na koa fitakiam-bahoaka ny mponina any an-toerana. Araka ny voalaza ihany, dia efa tsy miafina amin’izy ireo ny tolom-bahoaka miseho lany aty Antananarivo, sy any amin’ireo faritra hafa eto Madagasikara. Ny hanarenana haingana ireo faharavana sy fahapotehana noho ilay fandalovan’ny rambon-danitra sy orana ary havandra no mbola masaka ao an-tsain’ny mponina.
Clarisse Raza
fy
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Nomination d’un « Pds » - L’Union africaine en mauvaise posture !
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 Hery Mampionona

Et vlan ! Le pouvoir en place vient d’asséner une tarte retentissante à l’Union africaine, 48 heures à peine après que celle-ci soit intervenue en sa faveur à travers l’exigence du « respect de la légalité et l’ordre constitutionnels ».
Le maire de la commune urbaine d’Antananarivo, un élu de la manière des plus démocratiques, vient en effet d’être destitué au profit d’un « Président de la délégation spéciale » (Pds), cette dernière étant une structure dont on ne sait sur quelle base juridique ou constitutionnelle elle tient son existence. Et l’on ne peut alors qu’attendre avec curiosité l’interpellation de cette union continentale -cette fois-ci, à l’encontre du régime actuel- puisqu’il est incontestable que « la légalité et l’ordre constitutionnels », pour reprendre ses propres termes, viennent bel et bien d’être bafoués, et par son « protégé » même. Jusqu’à maintenant, au niveau des têtes pensantes de l’Ua, c’est le silence radio et quelque part, on doit bien se sentir dans ses petits souliers pour avoir réagi d’une manière « épidermique » -et c’est le cas de le dire- face à une situation dont, visiblement, on ne maîtrise pas toutes les données. Et puisque, jusqu’ici, il apparaît que beaucoup de membres de cette auguste assemblée ne semblent pas être très au fait du cas malgache, sans vouloir prétendre leur donner un cours de droit administratif ou constitutionnel, il serait opportun d’éclaircir un peu leur lanterne sur le dernier « fait nouveau » dans ce qu’il convient désormais d’appeler le « dossier Madagascar ».
Confiscation du choix du peuple
Au cas donc où certains illustres membres de l’Ua l’ignorent, une des différences fondamentales entre autorité décentralisée et celle déconcentrée, réside dans le fait que pour la première, celui (ou celle) qui est à la tête est élu(e), alors que pour la seconde, il (ou elle) est nommé(e) par l’administration centrale. Pour le cas qui nous intéresse, la municipalité d’Antananarivo, s’agissant d’une structure décentralisée -et c’est dans la Constitution dont on recommande pourtant fermement « le respect »- le maire doit impérativement être élu. Celui qui vient d’être destitué et remplacé par une personne nommée, l’a été démocratiquement en décembre 2007 par plus de 63% des suffrages, au cas où cela a échappé à certains.
Toujours pour information aux chefs d’Etat africains, avant la Capitale malgache, d’autres municipalités -et pas des moindres- ont déjà fait l’objet de cette « confiscation » du choix du peuple et certaines sont encore dans cette situation « définitivement provisoire » (ou l’inverse, c’est la même chose) jusqu’au jour d’aujourd’hui. Pire, il convient de signaler, toujours à ces chefs d’Etat africains que, alors que l’amendement constitutionnel s’y rapportant date déjà de plusieurs années, les chefs de Régions -encore une fois, des structures décentralisées selon la loi fondamentale- continuent encore à être des personnalités nommées et aucune élection leur concernant ne se profile à l’horizon.
Pour en revenir donc à la position délicate dans laquelle l’Ua se retrouve suite à cette (énième ?) entorse à la Constitution, juridisme pour juridisme et prenant au mot cette assemblée, le camp de Andry Rajoelina, le maire élu destitué, est parfaitement en droit d’attendre qu’une condamnation ferme et sans équivoque soit aussi émise par cette communauté africaine comme elle l’a fait récemment, s’agissant du non respect, quelle qu’en soit la forme, d’un même principe. Autrement, à défaut de pouvoir « retirer ce qu’on a dit », la sagesse recommande de se taire désormais. Ou du moins, en attendant d’y voir clair. Pour l’instant, condamnation ou simple interpellation, comme sœur Anne, l’on ne voit rien venir…
Hery Mampionona
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Secteur aurifère et bijouterie - Aucune commande depuis 2 semaines
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga

Le secteur aurifère figure parmi les victimes de la crise politique qui secoue le pays actuellement. Les centaines de boutiques de bijouterie de la Capitale n’ont plus rouvert leurs portes depuis deux semaines et mettent dans le désarroi les orpailleurs venus à Antananarivo vendre leur production.
Selon les estimations, on évalue à plus de 8 tonnes par an la production aurifère réelle de Madagascar, les 99% n’étant pas déclarés. Dans tout le pays, on compte plus de 450 000 orpailleurs. La plupart d’entre eux évoluent donc dans le secteur informel. Pour enrayer ce phénomène, l’Etat a mis en place l’Agence de l’or et les Comptoirs de l’or dont les premiers objectifs sont de réguler les transactions et d’assister les collectivités territoriales décentralisées à la collecte des informations sur les activités aurifères par différentes stratégies d’approche dont l’approche par le programme Rri (Rapid Result Initiative), la contribution des régions et l’appropriation du régime de l’orpaillage par les communes.
Pour l’Agence de l’or, créée en 2006, sa principale mission est de délivrer les cartes de collecteurs et d’orpailleurs et de se charger de l’agrément des comptoirs de l’or. Structure rattachée au Bureau du cadastre minier de Madagascar, elle dispose de 12 bureaux dans toute l’île et les activités, comme nous l’avons cité plus haut, sont surtout axées sur l’assistance aux Collectivités et sur la collecte des données pour faciliter la conception de nouvelles stratégies plus efficaces, ainsi que la fourniture des renseignements nécessaires pour les acteurs intéressés par l’activité d’orpaillage. Les zones ciblées par les actions de l’agence sont surtout celles qui présentent de très fortes potentialités aurifères : les Régions Diana, Betsiboka, Atsinanana, Vakinankaratra, Menabe, Bongolava, Itasy, Analamanga et Amoron’i Mania. Et jusqu’ici, deux des douze zones aurifères de l’île ont une véritable statistique avec 70 kilos d’or déclarés. Pour atteindre plus rapidement les objectifs fixés, le ministère de l’Energie et des Mines a pris diverses mesures incitatives en 2008 : la suppression du droit d’accise à 50%, la carte d’orpailleur fixée à 2 dollars.
De grosses boîtes
Pour la région Atsinanana, 450 cartes d’orpailleurs ont été distribuées dans les communes rurales de Ranomafana Est et de Niherenana, respectivement dans les districts de Brickaville et de Vatomandry. Suite aux ateliers d’information et de formation sur le nouveau Code minier organisés par le Bureau du cadastre minier de Madagascar dans ces deux communes, en présence des forces de l’ordre et des autorités administratives et supportés par un visionnage sur vidéo de l’état actuel des carrés concernés, les orpailleurs, les collecteurs et les titulaires de permis ont accepté de se conformer à la loi en vigueur en acquérant leur carte d’exploitant et en mettant en place un « Dina ».
D’autres mesures prises méritent d’être soulignées telle que la soumission à un appel d’offre international pour l’exploitation de la zone de Betsiaka dans la région Diana. Pour cette zone, c’est la filiale de la compagnie Ara Minerals, basée en Israël et à Londres dénommée Madagascar Holding qui a été la première bénéficiaire d’un permis d’exploitation industrielle de l’or. La filiale s’est associée à la Kraoma et a envisagé d’investir 20 millions d’euros d’ici 2010. En principe, les travaux de forage du site devront débuter cette année. Notons que Betsiaka est réputée être une zone à forte potentialité aurifère et les orpailleurs indépendants exploitent actuellement les zones alluvionnaires. L’implantation de cette société engendrera un développement local à travers la création d’emplois, de services, d’infrastructures de base, d’autres Pme et une augmentation des recettes fiscales.
Par ailleurs, il est à souligner qu’un comité de contrôle et de suivi a été mis en place pour assurer convenablement les activités d’exploitation de la société. En tout donc, des statistiques fiables restent encore à établir pour au moins 10 zones aurifères parmi celles ciblées par les actions de l’Agence de l’or.
D’où une estimation de la production annuelle toujours relative. La variation du prix du gramme de l’or sur le marché interne dépend évidemment de l’offre et de la demande et sans référence claire, la production est toujours achetée selon le cours minimum qui n’arrive même pas à couvrir le coût de production et les autres frais inhérents au déplacement des orpailleurs vers la Capitale. Et bloqués par la situation politique, ces derniers sont obligés de vendre suivant l’offre. Mais actuellement, ils ne sont pas les seules victimes dans cette filière car les bijoutiers sont aussi obligés de mettre au chômage technique leurs employés.
Jean Luc Rahaga
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Arrestation de Andry Rajoelina - « Mise en place d’une cellule d’enquête »
Jeudi, 05 Février 2009 00:00 A.Maka

Des rumeurs ont circulé hier soir sur l’imminence de l’arrestation de Andry Rajoelina. Des hauts responsables de la justice et encore moins des autorités politiques n’ont ni infirmé ni confirmé cette information.
En revanche, le Premier ministre Charles Rabemananjara, ayant représenté le Président de la République au 12è sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, a déclaré à la presse qu’ « une cellule d’enquête étant déjà mise en place », sans pour autant préciser la composition et la mission de cette structure. A la question des journalistes sur les motifs d’accusation d’une éventuelle arrestation du maire, le Premier ministre de « spécifier que ça ne lui incombent pas de qualifier une infraction et un acte quelconque », tout en affirmant sa confiance en la justice malgache.
Concernant l’action de médiation engagée par diverses entités, le Chef du gouvernement malgache a tenu à préciser que « la recherche du dialogue étant profondément enracinée dans la culture malgache, toutes les solutions ne sont pas encore épuisées ». Sur les revendications de la population concernant le respect des règles démocratiques et la libre accès à l’information, le locataire de Mahazoarivo a insisté sur « l’existence réelle de la démocratie à Madagascar, sans qu’il y ait besoin de nouvelles élections pour dénouer la situation ». L’occasion a été mise à profit par le Premier ministre d’évoquer « l’existence d’une réglementation en communication qui gère les déviations, notamment puisqu’il s’agit d’incitation à la haine, à la violence et à la désobéissance civile ». Une manière de critiquer la presse locale qui a diffusé ou publié l’interview de l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka, lors de la célébration de l’anniversaire de ce dernier.
Respect de l’engagement
Le Premier ministre Charles Rabemananjara, a fait une déclaration auprès de ses pairs de l’Union africaine, en réaffirmant « l’engagement de Madagascar à accueillir le 13è Sommet de l’Union Africaine au mois de juillet 2009 ». L’occasion était pour le Chef de Gouvernement de revenir sur les progrès réalisés par Madagascar, depuis l’accession au pouvoir du Président de la République, Marc Ravalomanana, à la magistrature suprême du pays. Selon le Premier ministre, ce sont des avancées majeures dont les fruits ne sauraient être « compromis et réduits à néant par les actes de destabilisation, contraires aux pratiques démocratiques prônés par Andry Rajoelina ». Il a souligné que « contrairement aux rumeurs qui circulent, Marc Ravalomanana reste toujours le Président de la République de Madagascar», et a annoncé « un retour au calme et à la sécurité dans le pays après les séries de vandalismes et d’actes de déstabilisation subies par la population ».
Recueillis par A.Maka
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