dimanche 1 février 2009

L'EXPRESS 02/02/09

Question à ....ANDRE RASOLO
« La crise se réglera autour d'une table »


Le politologue analyse le contexte actuel et donne des pistes de sortie de crise.
• Ancien diplomate, vous venez de rentrer au pays, comment voyez-vous la situation ? Apparemment le président Ravalomanana veut gagner du temps en espérant l'essouflement du mouvement dirigé par Andry Rajoelina et l'appui indirect de la communauté internationale selon son appel à respecter la Constitution. Par contre, le maire de la capitale, à la fois dirigeant et porte-parole de ce vaste mouvement pour la démocratie, met la barre très haut en espérant gagner le maximum aux négociations.

• Les deux protagonistes campent sur leurs positions sans concession. Peuvent-ils se rencontrer ? Sous la pression interne et internationale, ils ne peuvent pas ne pas s'asseoir autour d'une table malgré leur réticence au dialogue. L'un ne veut rien entendre pour conserver son pouvoir défini par la Constitution. L'autre, emporté par des centaines de milliers de déçus et victimes du régime en place, veut définitivement tourner la page.
• Quelle proposition avancez-vous pour sortir de la crise ?Le président légal et le président légitime, pour reprendre l'expression véhiculée en 2002, devraient à mon avis trouver une forme de cohabitation durant une période transitoire mettant en place un gouvernement d'union nationale, sans perturber les institutions existantes. Comme en 1991, ils peuvent étudier l'utilité d'un organe genre Haute Autorité de la République. Il serait souhaitable que les médiateurs qui proposent leurs services, présentent préalablement à l'un et à l'autre leur scénario de sortie de crise comme document de base aux négociations.
• Vous avez parlé de leur réticence au dialogue, l'un et l'autre s'engagent-ils dans l'impasse ? D'un côté, le président de la République a rappelé samedi sa prestation de serment l'obligeant entre autre à écouter le peuple malgache. De l'autre, le maire de la capitale se considère comme le porte-parole des Malgaches épris de démocratie et de liberté. Ainsi, les conditions sont théoriquement réunies pour que le président légal et le président légitime acceptent de chercher ensemble les voies et moyens pour mettre en œuvre les messages qu'ils ont entendus et compris.
Fano RakotondrazakaDate : 02-02-2009

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Andry Rajoelina
« Je prends le pouvoir »


Andry Rajoelina annonce son intention de prendre le pouvoir. Le Président martèle son droit constitutionnel de diriger le pays.
La crise politique qui secoue le pays persiste et monte même en intensité. Andry Rajoelina, maire d’Antananarivo, s’érige en nouveau chef de l’Exécutif. Le président Ravalomanana ne se laisse pourtant pas faire et réaffirme sa position à la tête de l’état. « Jusqu’à la mise en place d’un gouvernement de transition, c’est moi qui donne l’ordre pour la gestion des affaires nationales et pour tous les ministères », a déclaré Andry Rajoelina sur la Place du 13 Mai samedi. Sous les hourras de la foule, d’une dizaine de milliers de personnes, Andry Rajoelina décrète les mesures qu’il compte appliquer. « La population demande que Monsieur Ravalomanana parte », a-t-il soutenu avant de lancer un appel « aux forces armées car c’est moi qui donne désormais les ordres ».Serment renouveléLe mince espoir de discussions entre les deux principaux protagonistes a volé en éclat en l’espace de quelques heures. « J’ai attendu hier, hier soir, ce matin avant de venir ici. Je n’ai eu aucune réponse », a expliqué le maire d’Antananarivo. En effet, la rencontre entre Andry Rajoelina et le président Ravalomanana aurait dû avoir lieu vers 11h, samedi. Mais le chef de l’état s’est encore trouvé en tournée dans le nord du pays à ce moment.Pendant le week-end, Andry Rajoelina a multiplié les contacts afin de mettre à exécution sa promesse. Il a, entre autres, reçu chez lui, à Ambatobe, des officiers généraux et des officiers, ainsi que d’autres personnalités politiques. Devant l’offensive de Andry Rajoelina, le président Ravalomanana n’a pas tardé à réagir. Il a tout de suite réuni les ministres à Iavoloha, juste après son voyage dans le nord de l’île samedi. « Je reste le président », a-t-il soutenu tout en enjoignant au ministre de la Justice de prendre ses responsabilités. Le chef de l’état a ensuite adressé un message solennel à la Nation. Il a réaffirmé que « le gouvernement que je dirige existe et continue de travailler ». Il a même renouvelé le serment prononcé lors de son investiture en 2007 « à la suite d’une élection libre et légale », selon ses termes.Le président Ravalomanana a quand même observé que « le pays est calme ». Il assure seulement vouloir réorganiser le ravitaillement, auparavant perturbé, en produits de première nécessité. Malgré le « calme » annoncé, le chef de l’état semble vouloir adopter une attitude prudente. Pour la première fois, il ne va pas assister au Sommet de l’Union africaine qui se déroule à Addis-Abeba, en éthiopie, et a dépêché le premier ministre Charles Rabemananjara à sa place. Il a quand même promis que « nous allons accueillir le Sommet de l’Union africaine. »Le bras de fer entre le président Ravalomanana et Andry Rajoelina va se poursuivre ce jour. Andry Rajoelina demande la fermeture de tous les ministères lundi et donne rendez-vous à ses partisans sur la Place du 13 Mai. Par contre, le président affirme que les fonctionnaires travailleront normalement.L'Ua brandit la condamnationL’Union africaine (UA) ne reste pas insensible à la situation à Madagascar. Jean Ping, président de Commission, a précisé la position de l’organisation panafricaine, contre toute prise de pouvoir d’une manière illégale. « Tout changement anticonstitutionnel à Madagascar sera condamné », a déclaré Jean Ping samedi en répondant aux questions des journalistes. Le président de commission a soutenu qu’il faut « respecter la Constitution. Nous savons que la situation est compliquée et difficile sur le terrain, mais on ne peut pas ne pas s'en tenir à un minimum de règles constitutionnelles », a-t-il martelé.
Iloniaina AlainDate : 02-02-2009

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ANTSOHIHY , SAMBAVA ET ANDAPA
Dix morts dans les violences


Les violences de mardi n’ont pas épargné les régions Sofia et Sava. On dénombre dix tués et 200 sans-abri.
Les régions Sofia et Sava n’ont pas été épargnées par les cascades de violence survenues lors du mardi noir dernier. A Antsohihy, les commerces des marchands ambulants, la plupart originaires d’Antananarivo ont été complètement saccagés. Dix personnes dont cinq à Sambava ont été tuées durant les tragiques actes de banditisme. à Andapa, des commerçants ont succombé en défendant leurs biens. Tandis qu’un récalcitrant a été abattu à Sambava durant le couvre-feu, après avoir provoqué les policiers par des jets de pierres. « L’opération de pillage a débuté vers 17 heures. Elle a été précédée par des jets de pierres sur la paroisse FJKM, construite grâce aux aides financières du président Marc Ravalo-manana, juste à la sortie des élèves. Ces derniers ont participé à l’émeute, mais la plupart des casseurs étaient venus d’ailleurs, d’après les victimes. Le saccage a été de courte durée, raison pour laquelle les forces de l’ordre n’ont pas eu le temps de réagir immédiatement ». « Tout était déjà préparé à l’avance. Il n’y avait même pas de meeting ce jour là. Conséquences, 80 % des commerçants et détaillants merina ont quitté définitivement Antsohihy », explique en larmes Léon Rakotondranaivoharison, porte parole des sans-abri à Antsohihy. Environ deux cents personnes sont accueillies à la commune urbaine d’Antsohihy tandis qu’une partie est hébergée au camp militaire, d’après les responsables.Receleurs arrêtés« Plus de 400 personnes ont dû être évacuées à Tana en taxi-brousse. D’autres ont marché jusqu’à Port Berger et même jusqu’à Tana. Ils ont tout pris jusqu’aux cahiers et couches culottes des bébé. Nous n’avons plus que les vêtements que nous portons », se plaint un témoin devant les émissaires du Président de la république dépêchés sur place. L’Air Force One n’a pu atterrir à Antsohihy, l’ex-député de Taolagnaro Yves Aimé dit Mémé et le sénateur Guy Doslain Arvely ont représenté le président à Antsohihy, samedi matin. Le président prendra en charge les dépenses pour la réhabilitation des sites de ces sans abri.Par ailleurs, les motos des maires, dont 103 à Antsohihy et 74 à Sambava, ont été également dérobées par les pilleurs. Une partie a pu être récupérée tandis que des receleurs ont été mis sous les verrous. Dans le fokontany d’Ambodisatrana, la société exportatrice Must Vanille a accusé de lourdes pertes. Les pillards ont tout démoli, même les voitures et camions neufs, et ont volé des tonnes de vanille sur le point d’être exportées. Le propriétaire parle de nouvelle construction pour redémarrer le site.
Vero AndrianarisoaDate : 02-02-2009

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Toliara
Meeting de réconciliation

Environ 8 à 10 000 personnes ont répondu à l’appel de l’opposition samedi après-midi sur la place de la démocratie au bord de mer face à la stèle du nationaliste Monja Jaona à Tuléar. Un meeting de soutien au maire d’Antananarivo Andry Rajoelina dans son bras de fer avec le président Ravalomanana. Les ténors de l’opposition de Toliara se sont cette fois ralliés pour une cause commune : le renversement du régime en place. « On a enterré la hache de guerre pour affronter ensemble notre ennemi commun en la personne de Ravalomanana» a déclaré en substance Houssen du Toliara Mijoro lors de son intervention. Tsimiondra Thomas est le médiateur de la réconciliation entre opposants à Toliara; il est venu d’Antananarivo non seulement pour le meeting mais surtout pour réconcilier les deux frères ennemis : la plate-forme de l’opposition et le Toliara Mijoro. Ce grand rassemblement a été une occasion de démontrer qu’ils roulent sur le principe de la transition prônée par Andry TGV dans la matinée à Antananarivo. « Nous osons espérer que Toliara sera représentée dans ce gouvernement d’union nationale, contrairement à Ravalomanana qui a ignoré les natifs de cette région dans les différents gouvernements qui se sont succédé ».
Francis RamanantsoaDate : 02-02-2009

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VISITE REGIONALE
Marc Ravalomanana rassure la population


Après voir visité Toliara, Toamasina et Mahajanga vendredi, le président de la République Marc Ravalomanana a bouclé sa tournée régionale samedi dans la capitale de la Sava, à Sambava. Il a rejoint la capitale de l’île au Parfum, mais a dû écourter sa visite et rentrer à Tana, en raison de l’événement du samedi.Comme, dans ses précédents voyages, il n’a cessé d’apporter son soutien moral aux victimes des actes de banditisme et de pillage mardi 27 janvier dernier. Le chef de l’état a promis aux habitants de la ville de Sambava le rétablissement rapide de l’approvisionnement en produits de premières nécessités ou PPN en particulier le riz.« J’ai honte de ce qui s’est passé devant les autres Nations. Je condamne surtout le cerveau et commanditaire de cet acte de barbarie et de pillage. Je sais que vous avez faim, c’est pourquoi je ne vous en veux pas. Inutile de vous poursuivre en justice. Mais, il faut que vous aidiez les forces de l’ordre et les responsables à dénoncer les véritables commanditaires. Je suis convaincu que la plupart de ces bandits ne sont pas originaires de votre ville », a sollicité Marc Ravalomanana.L’objectif de ces visites était surtout de rappeler à la population des régions visitées qu’il est encore le numéro Un de ce pays. « Je suis venu pour vous prouver que je suis encore à la tête de ce pays. Le reste n’est que rumeurs. La preuve, je suis là pour vous rassurer, n’ayez pas peur », rassura le Président de la République.« Madagascar est un état de droit. La démocratie, c’est le respect de la Constitution. Respectez donc le choix de tous les Malgaches. J’évite surtout les effusions de sang. Ne m’obligez pas à faire ce que je n’ai pas envie de faire», a souligné le Chef de l’état.A Sambava, Marc Ravalomanana a révélé que quelques auteurs des pillages sont déjà repérés. « Ils ont été recrutés par une agence de location de voiture locale », acheva-t-il.Le président a rendu visite aux locaux de Magro et du MBS incendiés à Sambava. Il a promis de les rétablir au plus vite. Sur le portail du siège de la société de distribution, une banderole « Ravalo miala », était accrochée, probablement avant l’arrivée du cortège présidentiel.
Vero AndrianarisoaDate : 02-02-2009

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MINISTÈRES
Les fonctionnaires sous protection


L'état-major mixte opérationnel au niveau national (EMMO/Nat) accordent sa protection aux fonctionnaires afin qu'ils puissent faire fonctionner les ministères ce jour. Il a lancé, hier soir lors d'une conférence de presse un appel aux agents de l'état pour la continuité du travail. En présence de ses collaborateurs de l'Armée et de la police nationale, le général Lucien Rakotoarimasy et Antonin Talbot, le nouveau commandant de la gendarmerie nationale, le général Gilbain Pily, a ajouté, hier après la déclaration que l'EMMO/Nat reste dans l'accomplissement de sa mission. « Nous sommes au service de tout le monde», a-t-il souligné pour ne pas donner d'autre signification à la position adoptée. Le président du Sénat, qui est à la fois président du Tiako i Madagasikara, Yvan Randriasandratriniony, ainsi que le ministre des Finances et du budget, Haja Nirina Razafinjatovo, ont été aperçus hier soir au Toby Ratsimandrava. Ils sont sortis du bureau du commandant de la gendarmerie nationale, environ une heure avant la déclaration de l'EMMO/Nat à la presse. Interrogé sur l'éventuel lien de la rencontre avec la position tenue par l'EMMO/Nat, le général Gilbain Pily a avancé que ces personnalités ont effectué une visite qui n'a rien avoir avec la prise de décision des forces de l'ordre.
Fano RakotondrazakaDate : 02-02-2009

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Riz
Pas de rupture de stock en vue


Madagascar dispose encore d’un stock de riz suffisant pour approvisionner le marché. L'insécurité rend difficile l'acheminement des produits jusqu'aux points de vente
Madagascar n'est pas à court de riz. L'observatoire national annonce l'existence d’un stock suffisant pour approvisionner le marché dans les mois à venir. Une cargaison de 40 000 tonnes, par exemple, est encore entreposée dans les hangars du port de Toamasina et l'importation continue normalement. C'est la désorganisation totale du réseau d'approvisionnement qui perturbe le marché. Une légère hausse de prix est déjà constatée dans différents quartiers de la capitale. « Les opérateurs affirment que les produits existent encore mais leur acheminement reste difficile. Il faudrait assurer la protection, le transport et surtout l'entreposage de ces produits », explique Patrick Rasolofo, responsable à l'observatoire du riz. Riz importéAvec la crise actuelle, cet organisme suit également l'évolution des prix et du stock de tous les produits de première nécessité.La hausse du prix du riz s'est légèrement accélérée en une semaine. Elle est de l'ordre de 4 à 6 % dans la capitale. C'est surtout le riz importé qui affiche une augmentation car les magasins de la Malagasy grossiste (Magro) incendiés sont les principaux points d'approvisionnement des détaillants. Par ailleurs, la constitution de stocks dans les ménages a entraîné une hausse de la demande. Les réserves des grossistes et des détaillants s'épuisent donc très vite, entraînant une fluctuation.« Si des mesures ne sont pas prises, la situation pourrait se compliquer davantage vers la fin de la semaine prochaine, lorsque les produits issus des pillages auront disparu du marché », précise Patrick Rasolofo. La situation actuelle a mis au grand jour les effets négatifs du monopole de fait sur certains produits. La paralysie de la machine Tiko signifie la disparition de certains produits sur le marché, entre autres, l'huile alimentaire dont le prix a déjà augmenté de 29 % en une semaine et les produits laitiers. La population attend à l'heure actuelle les mesures d'urgence prises par l'état pour éviter la pénurie qui se profile.
Mahefa RakotomalalaDate : 02-02-2009

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APRÈS LES PILLAGES
Le marché noir prolifère

Un téléphone portable à 1 000 ariary, un appareil photo numérique à 20 000 ariary, un sac de riz de 50 kilos à 10 000 ariary, une paire de chaussures de marque à 10 000 ariary, ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres proposés au marché noir après les pillages des grands magasins de la capitale lundi. C'est dans les marchés des bas quartiers que les ventes illicites prolifèrent, notamment des produits de première nécessité. Officiellement, l'achat des produits volés est interdit mais le contexte actuel de crise rend difficile l'application de la loi.« L'état peut décider de poursuivre ceux qui vendent des produits ayant une origine inconnue mais c'est aussi une décision politique dont l'application mérite la prudence», explique un responsable du ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (Meci). Après l'incendie des pôles commerciaux de la capitale, le marché noir et le commerce informel restent les principaux réseaux d'approvisionnement. Le « stock » accumulé ne suffira pas à faire face aux besoins de la population.
Mahefa RakotomalalaDate : 02-02-2009

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Analakely
Un meeting mouvementé


Les manifestations de samedi ont été troublées. Des soldats cagoulés ont braqué leurs armes sur des membres de la sécurité du maire.
Le meeting tenu par les sympathisants du maire à la place du 13 Mai samedi n’a pas été exempt d'incidents. Vers 8 heures du matin,alors qu’ils installaient les chaises et la sonorisation pour la manifestation, plusieurs membres de la sécurité du maire ont été assaillis par des individus cagoulés ayant l’apparence de soldats «Environ une trentaine de commandos cagoulés se sont saisis de nous. Ils brandissaient des armes », rapporte un responsable de la sécurité de la commune urbaine d’Antananarivo. Il affirme que les assaillants sont venus à bord de quatre véhicules tout-terrain de type pick-up. «Certains sont descendus de voiture pour ramasser les chaises que nous avions installées, pendant que d’autres braquaient leurs armes sur nous. Il nous ont intimé l’ordre de ne faire aucun geste, sinon ce serait la mort », enchaîne ce témoin oculaire. D’après les informa- tions recueillies sur place, l’un des 4x4 portait une immatriculation des forces armées. De source émanant de la sécurité communale, un haut gradé des forces armées est venu inspecter le lieu de manifestation vers 7 heures, peu avant que les soldats ne débarquent.Jets de pierreLe service de communication de l’État-major mixte opérationnel national (Emonat) assure qu'il n’a pas envoyé les soldats en question. Mais il reconnaît que les quatre camions de militaires qui sont arrivés sur l’avenue de la Libération vers 9 heures étaient bien les siens. Ils auraient reçu l’ordre de sécuriser les environs pour prévenir tout débordement. Les manifestants n’ont pas entendu l’intervention de ces troupes de cette oreille et les ont couverts de jets de pierres. Les militaires ont dû se replier après avoir vainement expliqué le but de leur mission. Vers 11 heures, un vent de panique a soufflé dans le camp des manifestants lorsqu’un homme a sorti un faux pistolet. Son geste a provoqué un affolement et la sécurité a tout de suite procédé à son arrestation. Au terme d’un interrogatoire, le suspect a été relâché. En vérité, son arme n’était qu’un jouet. Quelques dizaines de minutes après, le chanteur Sareraka informait par haut-parleur qu’une bande de pilleurs allait sévir du côté d’Ambodifilao. Des jeunes gens s’y sont précipités. Cela n’a pas empêché certains profiteurs d'installer des jeux de hasard après le meeting.
Seth AndriamarohasinaDate : 02-02-2009
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Conjoncture
Le CCAC suspend ses activités

Pour des raisons de sécurité, le Centre Culturel Albert Camus suspend temporairement ses activités culturelles. Après l'annulation de la représentation de la pièce de théâtre «Moroni blues, une rêverie à quatre» vendredi, trois représentations culturelles prévues pour cette semaine ont été annulées. Dont le vernissage de l'exposition « Mémoire fossile », avec le peintre Liladhar Sandjay du lundi 2 février. Pour l'instant, l'exposition de ce peintre, ancien élève du Lycée Français de Toamasina, influencé par Rembrandt, sera reportée ultérieurement.Les cinéphiles de la capitale devront aussi se contenter de river leurs yeux sur le petit écran. La séance du film «U» du mercredi 4 février a aussi été annulée, comme la conférence scientifique du mercredi 4 février. Depuis deux semaines, la médiathèque du CCAC a fermé ses portes. La reprise des activités annoncées dans le programme dépendra entièrement de l'évolution de la situation politique de la Grande île.
Juliano RandrianjaDate : 02-02-2009
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FILAMINANA
Mijoro ny mpampianatra sy ny mpivarotra

Miantso ny vahoaka hitandro ny fiandrianam-pirenena ary manainga ny fanjakana handray fepetra haingana amin'ny fitantanana ny tanànan' Antananarivo, hisian'ny filaminana tanteraka hahafahan'ny vahoaka manohy ny asany andavan'andro. Antson'ny fikambanana FAM na ny Fikambanana Antananarivo Mijoro ahitana ireo mpampianatra tsy miankina eto an-drenivohitra sy ireo mpivarotra isan-tokajiny izany, tamin'ny fivoriana maika notanterahin'izy ireny teny Soanierana, ny asabotsy teo. Fivoriana izay notarihin'i Vololoniaina, talen-tsekoly tsy miankina, sy Andrianiaina Bernardin, solontenan'ireo mpivarotra, samy mpitantana vonjimaika ny fikambanana.Notsindrian'izy ireo mantsy fa potika tanteraka ny fiainan'ny mponina amin'izao fotoana izao noho ny savorovoro sy fitiavan-tena politika misy eto Antananarivo. Ary na ny mpamatsy vola aza ho kivy manoloana an'izao krizy miseho izao.Tsy manao politika ny FAM, raha ny nanipihin'izy ireo azy. Saingy noho ny fisian'ny fanjakana izay mbola mijoro ara-dalàna eto amin'ny tany sy ny firenena amin'izao fotoana izao no antony mahatonga azy ireo hisarangotra any aminy.
Nirina RakotosonDate : 02-02-2009

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FITADIAVANA
Manararaotra mivarotra ireo mpivarotra

«Herinandro tsy nivarotana izay nangirifiry mihitsy. » Izany avokoa no saika fanazavan'ireo mpivarotra izay nanararaotra namelatra ny entany teto an- drenivohitra, omaly maraina. « Saika trosa avokoa mantsy ny anay ny entana alaina. Dia rehefa misy lafo vao manefa ny vidiny any amin'ny fakana azy », hoy Viviane, mpivaro-damba tonta avy any ivelany, teny Mahamasina.« Ny alakamisy sy sabotsy no tena misy ny tsena. Nefa noho ny fihetsiketsehana misy eo amin'ny 13 mey dia tsy sahy nivarotra mihitsy izahay, sao misy mandroba eo », hoy izy. Mbola ireo mpivarotra ety ivelan'ny trano daholo aloha no manararaotra amin'izany fa ireo mpivarotra lehibe, toy ny magazay eny fa na dia ireo mpivarotra enta-madinika isan-karazany aza, mbola mandrindrim-baravarana daholo.
Date : 02-02-2009

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SOANIERANA
Taolam-paty marobe tratra


Hatairana, ny marainan'ny asabotsy teo, tokony ho tamin'ny 5 ora, ny an'ireo polisy nanao fisafoana ny tanàna teny Soanierana, raha nahita ireo taolam-paty marobe nentin'ireto tovolahy telo tamin'ny fiarakaretsaka. Nisy ny nafenina tao anaty gony ary nisy ny natao tao anaty baoritra iray lehibe.Mbola tanora dia tanora tokoa, misy tsy ampy taona akory aza, izy telo lahy ireto satria 25 taona ny zokiny indrindra ary 19 sy 17 taona kosa ireo roalahy ambiny.Raha ny fanazavan'izy ireo dia entan'olona nampitondrainy azy telolahy ireo taolam-paty ireo. Mpanao varo-mandeha no raharahany ary any Toamasina izy no manao izany asany izany, dia tany no nampitondraina azy ny entana. Haterina amina mpivaro-mangidy iray any Ambatolampy Antsirabe. Io no nambarany fa mpandray ny entana ary mpanafatra izany ihany koa.Raha zohiana izany ny fanazavan'izy telolahy dia fantatr'izy ireo tsara ny maha taolam-paty ny entana nentiny sy nampitondraina azy. Fiara mpitatitra avy any Toamasina no nandehanany nitondrany ny entana niakatra taty an-drenivohitra. Avy niala izany ka nandray fiarakaretsaka saika hamonjy ny fiantsonan'ny fiara mpitatitra teny Ankadimbahoaka izy ireo izao sarona izao.Hazonina ao amin'ny biraon'ny polisy ao amin'ny boriborin-tany fahadimy ao Mahamasina moa izy ireo amin'izao fotoana izao. Miandry ny fisokafan'ny lapan'ny Fitsarana hanolorana azy ny Fampanoavana.
Nirina RakotosonDate : 02-02-2009



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