lundi 16 février 2009

Madagascar: 10.000 partisans de l'opposition rassemblés à Antananarivo AFP 16.02.09 | 11h45 -

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mpirenireny ela a dit…

Madagascar: 10.000 partisans de l'opposition rassemblés à Antananarivo
AFP 16.02.09 | 11h45

Environ 10.000 partisans du maire destitué d'Antananarivo Andry Rajoelina étaient rassemblés lundi avec pour intention affichée d'organiser des sit-in devant des ministères de la capitale malgache, malgré les mises en garde du pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP. Les manifestants étaient rassemblés sur la place du 13-Mai, haut lieu de la contestation malgache et devenu le lieu de rendez-vous de l'opposition depuis le début de la crise fin janvier. Monja Roindefo, nommé "Premier ministre de la transition" par M. Rajoelina, a nommé lundi deux autres "ministres", portant à 12 le nombre de "ministres" censés aux yeux de l'opposition remplacer le gouvernement actuel. M. Rajoelina, qui a engagé une épreuve de force avec le président malgache Marc Ravalomanana dont il réclame la destitution, a demandé à "ses" ministres de se rendre lundi dans les ministères du gouvernement Ravalomanana pour y travailler, et à ses partisans d'organiser des sit-in devant les ministères. Il n'était pas clair à la mi-journée devant quels ministères la foule se dirigerait. "Le préfet (de police d'Antananarivo) a dit qu'il n'y aurait pas de sommation; cela traduit le manque flagrant de la légalité à Madagascar proféré par un préfet de police qui se dit légal; qui est dans la légalité? Celui qui dit qu'on peut tirer n'importe comment sur les gens ou ceux qui font leurs revendications pacifiquement", a lancé à la foule M. Roindefo. Selon des propos rapportés lundi dans le journal de M. Ravalomanana, le ministre de la Défense, le vice-amiral Many Ranaivoniarivo, a affirmé que "les éléments des forces de l'ordre prendront leur responsabilité" et indiqué avoir placé "l'ensemble des ministères et bâtiments publics sous le statut de zone rouge". Dans un communiqué, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, s'est dit lui "préoccupé par les déclarations récentes de certains acteurs politiques" concernant la journée de lundi, les exhortant "instamment à s'abstenir de toute action qui remettrait en cause la poursuite, dans la sérénité, du dialogue et des négociations" actuelles. Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre les deux hommes, dont 28 abattues le 7 février par la garde présidentielle qui avait tiré sans sommation sur une foule de partisans de M. Rajoelina. Des négociations entre les deux camps ont été entamées la semaine dernière pour trouver une issue à la crise. A Toliara (ex-Tuléar), grande ville du sud-ouest, un journaliste de l'AFP a pu constater une activité ralentie dans l'administration après l'appel à la grève générale dans l'administration lancée par l'opposition pour ce lundi.