lundi 9 février 2009

MADAGASCAR • Deux dirigeants sans scrupules -Courrier international 09/0209

MADAGASCAR • Deux dirigeants sans scrupules
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Valis
Madagascar-Tribune.com

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1 commentaire:

mpirenireny ela a dit…

Le 7 février, le bras de fer entre le président Marc Ravalomanana et son principal opposant, Andry Rajoelina, a tourné au bain de sang à Antananarivo. Mais loin de s'émouvoir, les deux hommes restent enfermés dans leur logique jusqu'au-boutiste.

Un homme blessé essaie d'échapper aux tirs, Antananarivo, 7 février 2009AFPvoir la galeried'images
Dans la capitale, en pareille circonstance de deuil, il est indécent et impoli de critiquer ou de remuer les circonstances des décès [selon un bilan provisoire, une trentaine de morts et plus de 200 blessés]. Le Malgache attend que les morts soient enterrés pour procéder à tout ce qu'il faut afin d'éclaircir les zones d'ombre. Le Malgache se tait d'abord : il rumine, il encaisse et il se console en se faisant une raison de ce qui lui est arrivé. Cette fois pourtant, les deux protagonistes de la crise, tout en déplorant la mort de leurs compatriotes, se sont acharnés l'un sur l'autre verbalement. Ils s'accusent mutuellement d'être le bourreau de ces victimes innocentes qui se comptent par dizaines. Le premier accuse son adversaire d'avoir poussé ces personnes dans le champ de tir des soldats dans l'exercice de leurs fonctions afin qu'ils commettent l'incontournable usage des armes. Le second accuse le premier de trahison contre son peuple et, surtout, d'avoir fait tirer sans raison sérieuse et d'être le bourreau de ces martyrs de la démocratie et de la lutte de libération du peuple. L'irréparable est là. Les appels pressants pour le dialogue lancés de partout seront-ils enfin entendus ? Le doute est encore permis, car à entendre les deux protagonistes hier soir, et en dépit des sanglots dans la voix d'Andry Rajoelina, ils semblent encore loin d'être profondément torturés par le remord. Chacun blâme l'autre, et ils semblent aussi loin de se préoccuper uniquement du sort de la population qui, périodiquement pour des raisons économiques et politiques, subit un tel choc.
Valis