jeudi 5 février 2009

MIDI MADAGASCAR 06/02/09


A LA UNE (06/02/09)

Mairies d'arrondissement
Mariages « expéditifs » en première heure, hier

«Il y avait bien des mariages célébrés ce matin, mais tous ont été expédiés assez tôt dans la matinée. A 9 heures, c'était terminé ». Le jeudi étant un jour de mariage dans les arrondissements, il était prévisible que la journée d'hier l'était tout autant que tous les autres jeudis. A la mairie du Ve arrondissement, aux alentours de 11h, heure à laquelle habituellement l'on a l'habitude de voir se succéder dans la salle de mariage, de nombreux couples, il n'y avait plus rien. La grande salle des mariages abritait à cette heure-là une réunion dirigée par le délégué d'arrondissement. Il a alors été appris que les mariages qui devaient être célébrés hier, l'ont tous été, mais plus tôt que d'habitude. Au total, sept couples s'étaient mariés, hier matin, dans le Ve arrondissement, dans une ambiance quelque peu « expéditive », si l'on en juge par la rapidité avec laquelle les mariés et leurs proches ont quitté les lieux après la cérémonie. Dans les autres arrondissements, c'était à peu près le même topo. En milieu de matinée, les bureaux des mairies d'arrondissement étaient calmes, contrairement aux scènes habituelles observées le jeudi sur ces lieux : séances photos sur le perron du bureau d'arrondissement, embouteillages et parkings complets tout autour, etc. Hier, rien de tout cela, le calme plat. Des éléments des forces de l'ordre ont même été observés sur certains de ces bureaux d'arrondissement, comme c'était le cas, hier, au Ier arrondissement, jusqu'en fin d'après-midi.
Hanitra R.

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Politique

Sortie de crise. Les dirigeants du FFKM ne baissent pas les bras malgré l'incertitude sur le rapprochement entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.

Le FFKM relance sa médiation


Deuxième tentative. Le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar ne désespère pas. Après le retour au pays de son président Mgr Odon Arsène Razanakolona, le FFKM relance sa médiation en vue de mettre sur la table de dialogue Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. « La solution à la crise se trouve dans le camp de deux parties protagonistes. Elle n'est jamais dans le nôtre. Notre mission se limite au rapprochement de deux personnalités. C'est ce que nous avons déjà tenté, mais cela n'a pas abouti au résultat attendu.», a martelé hier devant la presse, au Bucas à Antanimena, Mgr Odon Arsène Razanakolona qui vient de rentrer au pays après son voyage à Rome. « Cette fois-ci, nous allons réessayer. Nous allons encore une fois approcher séparément Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana pour tenter par la suite d'organiser une rencontre entre les deux. Nous ne pouvons pas cependant fixer un calendrier. », a expliqué l'archevêque d'Antananarivo.Date repère. Ils étaient quatre hier à faire face à la presse. Ils, c'est évidemment le Mgr Odon Arsène Razanakolona (ECAR), le pasteur Lala Rasendrahasina (FJKM) et le docteur Rakoto Endor Modeste (FLM). Samoëla Jaona Ranarivelo de l'église anglicane a été représenté par le vénérable Berry Rakotoarimanana. Ces dirigeants religieux n'ont pas promis que leur médiation portera des fruits avant le samedi 07 février, date à laquelle Andry Rajoelina présentera à ses sympathisants, sur la Place du 13 mai, son gouvernement de transition. En tout cas, la mission des quatre chefs d'églises du FFKM semble vouée à l'échec. Car, dans le camp de Andry Rajoelina, ils sont déjà accusés de jouer le jeu du Président Marc Ravalomanana. Avant-hier à Mahamasina, Andry Rajoelina s'en est publiquement pris au FFKM qui lui a reproché de ne pas se conformer à la légalité. « Vous me reprochez de ne pas me conformer à la légalité. Moi, je vous demande en retour si Marc Ravalomanana respecte la Constitution dans tout ce qu'il entreprend. », a rétorqué l'ancien maire de Tana, en s'adressant aux dirigeants religieux.
RAJAOFERA Eugène
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Politique

Andry Rajoelina
Recours contre la Délégation spéciale


Conseil d'Etat. Le maire élu de Tana qui a délégué ses pouvoirs à son adjoint Michelle Ratsivalaka a introduit auprès du Conseil d'Etat de la Cour suprême, une demande de sursis à exécution de l'arrêté n°1919/2009 du 03 février 2009 instituant une Délégation spéciale au sein de la Commune Urbaine d'Antananarivo, et déposé en même temps (avant-hier), un recours en annulation pour excès de pouvoir de l'arrêté incriminé.Destitution. « La mise en place de la Délégation spéciale équivaut purement et simplement à une destitution illégale de l'organe exécutif et de l'organe délibérant de ladite Commune et constitue, en la circonstance, un acte destiné à braver l'amour-propre de la population de Tana en particulier et du peuple malagasy en général », est-il exposé dans le recours. Avant de faire remarquer qu'aucune disposition des textes législatifs et réglementaires invoqués par le ministre de l'Intérieur ne prévoit la mise en place d'une Délégation spéciale que pour le seul cas de vacance ou parce que la Commune n'a pu élire son maire pour faute de candidats ou pour toute autre raison.Rapport. En tout cas, le ministre Gervais Rakotonirina ne s'est pas référé au décret n°2007/1097 du 14 décembre 2007 fixant les organisations, le fonctionnement et les attributions de la Préfecture de Police pour la ville d'Antananarivo. Et qui stipule en son article 8 que le Préfet de Police est chargé du contrôle de légalité des actes de la CUA. Une manière pour le réquérant de faire remarquer que le rapport du Préfet de Police sur la base duquel l'arrêté à été pris, n'est pas conforme au décret en question, en ce qu'il a trait aux attributions et aux méthodes de travail de la CUA et non au contrôle de légalité à lui dévolu. Andry Rajoelina de faire remarquer dans sa requête que ni le maire ni le bureau exécutif ni le conseil municipal n'ont failli aux actes qui leur sont prescrits par la loi.Décentralisation. Se basant sur les dispositions de la loi portant orientation générale de la politique de décentralisation à Madagascar, le requérant de rappeler que « l'Administration territoriale de l'Etat est organisée dans le respect du principe de libre administration des collectivités territoriales, de manière à garantir la démocratie locale et à favoriser la modernisation du service public ». Andry TGV de souligner également que le ministre de l'Intérieur ne peut prendre qu'une mesure de suspension du maire et des membres du bureau exécutif en cause par voie d'arrêté pour une durée n'excédant pas un mois et qui peut être porté à 3 mois par le Premier ministre. C'était notamment le cas pour l'ancien maire de Toamasina Roland Ratsiraka.Arrêt. Par ailleurs, le requérant de soulever la passivité des responsables des forces de l'ordre qui ne sont intervenues qu'à partir de l'après-midi du mardi 27 janvier 2009. Ce qui a amené le maire à prendre un arrêté instaurant le couvre-feu. Estimant que les moyens invoqués par le ministre de l'Intérieur sont « fallacieux », Andry Rajoelina de demander au Conseil d'Etat de déclarer recevable sa demande de sursis à exécution d'une part et de prononcer la recevabilité de son recours en annulation pour excès de pouvoir d'autre part. Quelle que soit son issue, la décision du Conseil d'Etat fera jurisprudence et deviendra l' « arrêt Andry Rajoelina ».
Recueillis par R. O
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Economie

Incident à Farafangana. Des groupes de jeunes ont été manipulés pour semer des troubles.

Le ministre de l’Economie, Ivohasina Razafimahefa, a été malmené


Une délégation conduite par le ministre de l’Economie, Ivohasina Razafimahefa, s’était rendue dans la région du Sud-Est en vue d’étudier le rétablissement de l’approvisionnement en produits de première nécessité suite à la crise qui prévaut actuellement. Mais ce ministre coach a été malmené à Farafangana après avoir terminé sa mission à Manakara en raison des fausses informations véhiculées par un groupe de personnes voulant créer des troubles. « A mon arrivée, on a fait circuler par ce groupe de gens via un mégaphone sillonnant la ville des informations, complètement mensongères, qui relatent que j’aurai pris de l’argent dans la Banque centrale de Manakara et que j’allais encore accaparer des biens publics à Farafangana », a témoigné le ministre Ivohasina Razafimahefa.
Jeunes manipulés
Ces fausses informations venaient de la Capitale, a-t-il précisé. Ce qui a semé des doutes et des perturbations au niveau de la population locale. Raison pour laquelle, cette dernière s’en est prise tout d’abord à l’avion que la délégation utilisait en l’incendiant à l’aérogare de Farafangana. Ensuite, un groupe de personnes malintentionnées a lancé des pierres sur l’hôtel où s’est tenue une réunion entre la délégation et les acteurs de développement locaux. Ce qui est écoeurant, c’est que ce sont des groupes de jeunes âgés de 14 à 16 ans, ne connaissant en rien la prise de responsabilité, mais qui ont été manipulés, a souligné le ministre victime. Et lui de rajouter qu’il faut s’en prendre aux commanditaires de ces troubles et non pas à eux en leur appliquant la loi.
700 personnes bénéficiaires
Par contre, sa mission à Manakara dans la région de Vatovavy Fitovinany s’est déroulée dans le calme. Le ministre de l’Economie y a lancé le projet HIMO permettant à 700 personnes issues des couches vulnérables d’obtenir une source de revenu contre un travail d’une durée de 10 jours. La meilleure disponibilité des produits de première nécessité était en même temps au centre de discussion avec les acteurs concernés sur place. Notons qu’à Manakara et à Farafangana, les PPN comme l’huile, commencent à faire défaut sur les marchés. Si l’on en trouve, le litre de l’huile de table s’achète à 6 000 Ariary, témoigne Harivelo, une mère de famille habitant à Farafangana, jointe par téléphone. En fait, la population n’attend que le retour à la normale de la vie quotidienne pour s’adonner à ses activités principales. Le ministre Ivohasina Razafimahefa incite ainsi tout un chacun à ne pas véhiculer des fausses informations pour éviter les troubles.
Navalona R
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Société
Mahagaga et Mahalatsa

Succès de la séparation, les bébés vont bien !
«L’opération s’est bien passée. Les bébés sont déjà réveillés. Mais ils sont toujours en salle de réanimation », a confié avec joie, Lucie Raharinirina Rakotomamonjy, l’infirmière accompagnant Mahagaga et Malahatsa à Paris, jointe au téléphone hier matin. « Eh oui, les bébés vont bien maintenant ! L’intervention chirurgicale, qui a duré près de trois heures, de 10h30 à 13h30, s’est déroulée merveilleusement bien. Grâce à Dieu ! », s’exclamait, à son tour au téléphone, le Professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, chirurgien infantile, le seul médecin malgache ayant participé à la séparation des frères siamois d’Ambovombe-Androy.
Ainsi, Mahagaga et Malahatsa sont bel et bien séparés depuis avant-hier. Ils sont dorénavant très indépendants l’un de l’autre. Cette nouvelle réjouit plus d’un à Madagascar. «Enfin, une bonne nouvelle ! Dieu Merci ! C’est très agréable à entendre. Cette information nous décompresse un peu de l’atmosphère presque invivable actuelle », commentent les uns et les autres.

Généreux humanistes

« Les frères siamois avaient le foie en commun. Leur sternum et leur côte étaient aussi reliés. Mais tout a été rétabli », rassure le Pr. Mamy Lalatiana Andriamanarivo.
L’opération de séparation a été dirigée par le Pr. Yvann Révillon, chef de service de la chirurgie infantile et viscérale à l’hôpital Necker-Paris. Une vingtaine de personnes ont aussi œuvré pour la réussite de l’intervention médicale proprement dite, mercredi dernier. En fait, Mahagaga et Mahalatsa ont été sauvés grâce à une grande solidarité qui s’est spontanément formée autour d’eux, depuis leur village natal, du fin fond de la brousse à Ambovombe-Androy, en passant par leur admission pendant plus de six mois au Pavillon Sainte-Fleur à l’HJRA, jusqu’à leur voyage en France. Leur évacuation sanitaire a été particulièrement rendue possible avec le soutien notamment de l’Etat malgache, à travers le ministère de la Santé et du Planning Familial, l’association Médecins du Monde de La Réunion, l’Ordre de Malte et biens d’autres généreux humanistes.

Vola Andriamanana

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