vendredi 6 février 2009

MIDI MADAGASCAR 07/02/09




A LA UNE (07/02/09)
PLACE DU 13 MAI. Andry Rajoelina mettra fin au suspense. Il présentera son gouvernement ce jour sur la place du 13 Mai.

Rendez-vous décisif ce jour

Première épreuve. Avec ou sans Rossy, le rendez-vous d'aujourd'hui sera décisif pour l'avenir du mouvement populaire que l'ancien maire de la Capitale Andry Rajoelina dirige. La proclamation des noms des membres du fameux gouvernement de transition est très attendue par les habitués de la Place du 13 mai. Le regard du monde entier sera ce jour braqué sur la Grande île où l'on s'attend à toutes les éventualités. Le rassemblement d'aujourd'hui se déroulera-t-il sans heurts comme les précédents rassemblements tenus sur cet endroit historique? Le nouveau commandant de l'Emmo-Reg le col Andriambahoaka Rabetokotany Faustin, ancien commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie de Toamasina, sera ce jour à sa première épreuve. Mais, il n'y aura pas que la présentation des membres du gouvernement de transition dont le nom du premier ministre reste un mystère jusqu'ici.
Trois Institutions. Outre la présentation des membres du gouvernement de transition, la mise en place de deux autres Institutions de la transition sera annoncée ce jour sur la place du 13 mai. Ces deux Institutions sont la Haute Autorité de la Transition (HAT) et le Conseil de Redressement Economique et Social (CRES). Le président de la Haute Autorité de la Transition qui serait composée de 45 membres assurerait les fonctions du président de la République. Il serait le « président de la transition ». Quant au CRES, il serait composé de 80 membres. D'après nos sources, l'équilibre régional est respecté dans la composition de ce gouvernement de transition de 20 membres environ. Bien que des noms circulent depuis avant-hier, rien n'est encore définitivement fixé au moment où nous mettons sous presse. En tout cas, force est de constater que ces structures de la transition de Andry Rajoelina sont calquées sur celles de 1991 définies dans la fameuse Convention de 31 octobre. La seule différence, c'est que la transition que l'ancien maire de Tana veut instaurer écarte la participation du président Marc Ravalomanana.
RAJAOFERA Eugène


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Radavidson Andriamparany. En porte-parole du groupement des notables et des intellectuels malgaches, cet ancien ministre des Finances et du Budget appelle les protagonistes à trouver un terrain d’entente



Pour un gouvernement de salut public



Mémorandum. L’ancien ministre des Finances et du Budget, Benjamin Andriamparany Radavidson sort de son silence et propose un « gouvernement de salut national » comme solution à la crise politique actuelle. Il a convoqué la presse hier à l’Apart hôtel Ambatoroka, afin de publier un mémorandum de sortie de crise, préparé par un mouvement de proposition, regroupant des intellectuels, des membres de la société civile, des organisations confessionnelles, des opérateurs économiques et des notables issus des différentes régions, dont l’ancien ministre est le porte-parole. Ce mémorandum prévoit l’organisation d’une élection et/ou d’un référendum libre, honnête et transparent afin de mettre en place de nouvelles Institutions. « L’instauration dans l’immédiat d’un nouveau gouvernement de redressement national, mettant en accord les protagonistes est primordial car le gouvernement actuel ne contrôle plus la situation », a martelé Andriamparany Radavidson. Et d’expliquer que « pour que ces Institutions soient crédibles, l’adhésion et le soutien de la majorité, acteurs de la vie nationale sont sollicités ». « Pour ce faire, le dialogue doit se faire entre malgaches, en tenant compte des revendications populaires, et sans attendre la médiation de la communauté internationale », a-t-il proposé.Amnistie. Toutefois, cet ancien collaborateur du président Ravalomanana a proposé son soutien au gouvernement de transition. Outre la mise en place des différentes Institutions, la restauration et la consolidation de la démocratie figurent également dans ce mémorandum de sortie de crise. A court terme, il prévoit l’adoption d’une ordonnance portant transfert des compétences du Président de la République au Premier ministre, et la restauration des libertés fondamentales. A moyen terme, il envisage l’adoption d’un nouveau code électoral, d’un projet de loi sur la communication et du réexamen de la loi sur les partis politiques sur la base de la proposition de loi adoptée lors des états généraux des partis politiques en 2002, actualisé en 2004, ainsi que l’adoption d’une loi d’amnistie relative aux évènements de 2002 sauf pour les crimes de sang. En outre, la révision de la Constitution ou l’adoption d’une nouvelle Constitution, permettant de mettre en place toutes les Institutions telles que la Haute Cour de Justice, figure également dans ce scénario de sortie de crise.
Davis R


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Guy Rivo Randrianarisoa



Descente à Anosipatrana



Le nouveau PDS de Tanà, Guy Rivo Randrianarisoa est à pied d’œuvre. Ainsi hier, il a fait une descente au service technique de la CUA, à Anosipatrana. Il est venu pour constater de visu la réalité sur terrain. Une occasion également pour le PDS de s'entretenir avec les employés de la commune. Des directives ont été ainsi données par Guy Rivo Randrianarisoa, notamment la réhabilitation de la passerelle sise au Fokontany Antetezanafovoany 67 Ha. Avec l'équipe technique de la CUA, l'enlèvement des ordures ménagères a été évoqué. A cet effet, 60 litres de carburant par jour sont prévus. Opérationnels. Concernant les salaires impayés d'un certain nombre d’employés ECD, le PDS a promis qu'ils seront réglés au plus tard mardi. Pour ce qui est des directeurs siégeant au sein de la commune, ils sont encore opérationnels, selon le nouveau PDS. Vu que leur nomination n'a pas été encore abrogée, a-t-il mentionné. De son côté, le 2e vice-PDS, Razafimanantena Edmond a déclaré que les 192 Fokontany de la ville des Mille seront ravitaillés en riz qui sera vendu à 4 750 fmg le kilo. Par ailleurs, il a annoncé que l'huile alimentaire sera présente sur le marché, la semaine prochaine.
Dominique R.


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Suspension des aides budgétaires pour mauvaise gestion



Annoncée par RFI, hier matin, la suspension des aides budgétaires, à l'endroit de Madagascar, par les bailleurs de fonds a été confirmée par Jean Claude Boidin, Ambasssadeur, chef de la délégation de l'Union Européenne à Madagascar.
« L'Union Européenne a décidé d'ajourner le déblocage de son aide budgétaire, en raison d'un certain nombre d'anomalies de gestion constatées en fin 2008 » a expliqué hier ce diplomate, lors d'une conférence de presse donnée après la lecture d'une déclaration de l'Union Européenne sur la crise actuelle.
FRPC
En fait cette décision d'ajournement des aides budgétaires n'est pas récente. Le FMI a été le premier à le faire en retardant la présentation du dossier Madagascar sur la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC), laquelle était prévue avant fin 2008. Un ajournement consécutif à des anomalies constatées par ce bailleur de fonds dans la gestion budgétaire. Plus précisément, le FMI avait demandé au gouvernement malgache d'expliquer comment avait été réalisé l'achat de Force One 2. Une explication officielle et écrite qui n'a visiblement pas eu lieu jusqu'à présent. Pour l'Union Européenne l'ajournement de l'aide budgétaire s'explique aussi par le «non-respect de certaines règles des finances publiques » Au total un financement de 35 millions de dollars émanant du groupe « cadre de partenariat » comprenant notamment l'Union Européenne et la BAD sont ainsi gelés. L'on annonce par ailleurs qu'une autre aide de 80 millions de dollars de la Banque Mondiale, prévue pour le mois d'avril prochain, pourrait également être ajournée.Malgré ces ajournements, nos relations avec les bailleurs de fonds se poursuivent. « Les autres projets continuent » selon toujours Jean Claude Boidin qui a cependant souligné que des problèmes techniques pourraient survenir si l'administration, par exemple est bloquée.
Suspension
Mais le plus grand danger auquel pourrait s'exposer le pays, c'est la possibilité de la suspension de l'ensemble des coopérations en cas de non-respect des règles constitutionnelles dans le règlement de la crise politique actuelle. En effet, Madagascar et les bailleurs de fonds coopérent par des liens contractuels et si l'une des parties manque à son obligation, le contrat pourrait être rompu. Et le non-respect des règles constitutionnelles peut justement figurer parmi les motifs de rupture du contrat qui priverait Madagascar des fonds pour son développement. En somme, si les deux parties n'arrivent pas à s'entendre sur des solutions respectant la constitution, Madagascar risque tout simplement d'être au ban de la communauté des bailleurs de fonds.Raison pour laquelle d'ailleurs, le Conseil de l'Union Européenne en appelle au dialogue entre les deux camps. Le cas Madagascar a été en effet, évoqué lors d'une réunion du Conseil de l'Union mercredi prochain. A l'issue de cette réunion, l'Union Européenne a publié un communiqué (ci-contre) qui invite les parties en conflit à surmonter la crise par le dialogue. Une manière, en somme pour ce grand bailleur de fonds de déconseiller la voie extra-constitutionnelle.
R.Edmond.


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Relations avec les bailleurs
Le ministre des Finances s’explique !



Le ministre des Finances, Hajanirina Razafinjatovo a démenti les informations véhiculées par la station étrangère en intervenant sur les radios locales. « Les relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds dont le FMI, la Banque Mondiale et l’Union Européenne ne sont pas du tout coupées. Leurs aides pour le pays ne sont pas non plus suspendues », a-t-il affirmé. Seulement, le dossier de la Grande île qui aurait dû être présenté au Conseil d’administration du FMI a été ajourné. Les événements qui se sont produits dans le pays depuis le 26 janvier dernier en constituent la raison, selon ses explications. Mais des négociations se poursuivent toujours en attendant le retour du Représentant de cette institution à Madagascar. L’Union Européenne a décidé d’attendre l’admission de Madagascar auprès du Conseil d’Administration du FMI pour poursuivre ses décaissements.
Réponse envoyée
Parlant de la gestion des finances publiques, faisant partie des critères d’évaluation du FMI, à part l’évolution des secteurs économiques et la politique de la Banque Centrale, le Grand Argentier a fait savoir que cette institution a effectué deux missions d’évaluation en 2008. La dernière date de septembre 2008. Après cette mission, l’Etat a envoyé son document au siège à Washington au mois de novembre. Et suite à une demande d’éclaircissement par écrit de la part du FMI sur l’acquisition de l’avion Force One II, Madagascar a déjà envoyé, toujours par lettre, la réponse détaillée le 20 janvier dernier, a souligné le ministre Hajanirina Razafinjatovo. Et lui de préciser que cette institution de Bretton Woods n’était pas du tout contre l’achat de cet avion qui relève de la souveraineté nationale. Parlant de la performance budgétaire de la Grande île, les prévisions de recettes intérieures en 2008 ont été largement dépassées avec une valeur additionnelle de l’ordre de 80 millions USD. Les décaissements d’une valeur de 35 millions Usd prévus en 2008 s’effectueront cette année. Ce qui permettra à Madagascar de faire face aux impacts de la crise financière mondiale, a-t-il conclu.
Recueillis par Navalona R


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Concours de plaidoiries
Les lycéens malgaches honorés



Nous avions annoncé, il y a quelque temps, leur départ pour Caen où ils devaient participer à un concours de plaidoiries. Cindy Chak Sik Time, Paule Ameline Nriamalaza et Stéphanie Goudouffrou du lycée Français de Tamatave nous ont fait honneur en remportant le prix de l'engagement du citoyen. Le thème que ces dernières avaient choisi lors du concours au mémorial de Caen était « La justice populaire ». Elles ont plaidé devant 2 000 personnes pendant dix minutes.
Patrice RABE


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