lundi 9 février 2009

RFI - 10/02/09 - Les tentatives de médiation se multiplient

Les tentatives de médiation se multiplient
Article publié le 10/02/2009 Dernière mise à jour le 10/02/2009 à 04:34 TU
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mpirenireny ela a dit…

Haïle Menkerios (à gauche), émissaire de l'ONU, a été envoyé à Madagascar par Ban Ki-moon (à droite), afin de rencontrer les deux protagonistes de la crise.(Photo : www.unmultimedia.org)
Protestant contre la répression samedi d’une manifestation, la ministre de la Défense, Cécile Manorohanta, a démissionné. Elle a été immédiatement remplacée par le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, un proche du président malgache. Les tentatives de médiation se multiplient pour trouver une solution à la crise. L'envoyé spécial des Nations unies Haïle Menkerios, arrivé samedi sur place, s'est entretenu hier avec les principaux protagonistes. Il a exhorté les 2 rivaux (le président Marc Ravalomana et le maire destitué Andry Rajoelina) à parvenir à un accord pacifique et conforme à la légalité. Ce mardi, c'est émissaire de l'Union africaine qui est attendu sur la Grande île, avant l'arrivée prévue demain d'Alain Joyandet, le ministre français de la Coopération.
Avec notre envoyé spécial et notre correspondant à Antananarivo,
Les deux protagonistes de la crise malgache ont du bout des lèvres donné un accord de principe sur le concept du dialogue. Lors de leurs entretiens séparés avec l’envoyé spécial de Ban Ki-moon à Madagascar, le maire déchu de la capitale Andry Rajoelina a dit à Haïle Menkerios qu’il acceptait de négocier si et seulement si la rencontre portait sur un gouvernement de transition et des élections anticipées.
L’Union africaine va également dépêcher un émissaire en la personne de l’ex-ministre des Affaires étrangères ivoirien, Amara Essy. La France a préféré inscrire son action dans le cadre de la commission mixte de l’océan Indien avec les Comores, Maurice et les Seychelles. Le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet se posera à Antananarivo demain après-midi. Dans un communiqué, Alain Joyandet fait état de l’inquiétude légitime que les événements de samedi suscitent au sein de la communauté internationale.
Les grandes capitales de ce monde ne prétendent pas avoir de solutions pour dénouer la crise malgache, mais les multiples missions d’évaluation cette semaine ont pour but d’encourager vivement le président et son rival à choisir d’autres voies que celle de la surenchère et de la confrontation.
Un nouveau ministre de la Défense
Cécile Manorohanta ne sera donc restée qu’un peu plus d’un an à la tête du ministère de la Défense. Elle, qui était la première personnalité civile à occuper une telle responsabilité à Madagascar et surtout la première femme en Afrique, avait pour mission de réformer en profondeur l’armée de son pays.
Mais dès le lendemain de la tuerie devant le palais présidentiel, l’universitaire s’est désolidarisée du gouvernement. Alors qu’elle avait donné l’ordre de ne pas tirer sur la foule, c’est la sécurité présidentielle, autonome, qui a fait feu. En tant que « mère de famille » et en tant que « chrétienne », elle n’a pas supporté. Elle est ainsi la première à quitter le navire et il faudra voir si elle est suivie par d’autres de ses collègues.
Ambigüité
En attendant, Cécile Manorohanta a été remplacée immédiatement par un proche de Marc Ravalomanana. Le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo était depuis trois ans le directeur de cabinet militaire auprès de la présidence. Il aura certainement en charge de remettre un peu d’ordre.
En effet la position des militaires depuis le début de cette crise est ambiguë. On saura très vite quelles consignes sont données à l’armée puisqu’Andry Rajoelina persiste dans son mouvement et qu’un nouveau rassemblement est prévu ce jour.