samedi 19 octobre 2013

Google rejoint club trés fermé des actions à 15 euros


20 octobre 2013

Google rejoint le club très select des actions à plus de 1 000 dollars

Le géant américain, lorsqu'il s'était introduit en Bourse en 2004, à 85 dollars le titre, voulait rester accessible aux petits porteurs

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Le chiffre claque. Vendredi 18 octobre, l'action Google a franchi pour la première fois de son histoire le seuil des 1 000 dollars au Nasdaq, la Bourse des valeurs technologiques de New York et a terminé la séance à 1 011, 4 dollars.
Si Larry Page, patron et fondateur de l'entreprise californienne, ne fait pas encore de l'ombre à Warren Buffet et sa société Berkshire Hathaway, dont l'action vaut plus de 175 000 dollars, il intègre un club select avec son action à 1 000 dollars l'unité.
Dans cette course, où Google a été devancé en septembre par le voyagiste en ligne Priceline.com et par le producteur de dindes Seabord. corp, le moteur de recherche devance néanmoins Apple, à qui le graal semblait promis il y a encore quelques mois.
En France, les valeurs les plus coûteuses - comme la Compagnie du Cambodge, dont l'action vaut 7 400 euros, ou la Financière Moncey, qui s'échange 5 131 euros - ne sont pas très connues du grand public. Et ne sont pas inscrites au CAC 40 de Paris, où aucune valeur ne vaut plus de 200 euros.
Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, le franchissement par Google de la barre des 1 000 dollars est " purement symbolique ". En résumé, il vaut mieux posséder une action du géant américain de l'Internet que 1 000 actions à 1 euro d'une entreprise en pleine déconfiture. La hausse du cours vendredi (+ 13,8 % traduit selon cet expert le sentiment qu'ont les marchés " que l'histoire de Google n'est pas terminée ".
C'est essentiellement la bonne tenue de ses résultats du troisième trimestre qui a fait flamber le titre Google. Le moteur de recherche a publié un résultat net en hausse de 36 %, à presque 3 milliards de dollars (2,19 milliards d'euros). Une performance digne d'une start-up, alors que le groupe vient de fêter ses quinze ans.
Trimestre après trimestre, Google prouve qu'il continue d'être prééminent sur la publicité en ligne - de loin, sa première source de revenus. Et qu'il est en train de réussir sa révolution vers le mobile. Né, à la fin des années 1990, en pleine ère du PC, il est devenu, ces dernières années, aussi incontournable sur les écrans des mobiles, tablettes et surtout smartphones.
Au troisième trimestre 2013, il a ainsi enregistré une hausse de 26 % des " clics " sur les publicités qu'il commercialise, notamment grâce aux réclames commercialisées par le géant du Web sur les téléphones. Quant à son système d'exploitation pour mobiles, Android, il équipe désormais plus d'un milliard de terminaux sur la planète... Ces derniers mois, dans un environnement redevenu favorable aux investissements en actions, le titre Google est devenu un des " chouchous " de la Bourse.
L'action vole la vedette à Apple " Même à 1 000 dollars l'action, le titre a du potentiel. Aujourd'hui, on ne voit pas ce qui pourrait arrêter Google ", abonde Christian Parisot, directeur de recherche chez Aurel BGC.
Google vole la vedette à Apple. Jusqu'en 2012, le cours du concepteur de l'iPhone et de l'iPad collectionnait les records. En terme de capitalisation, Apple continue malgré tout à damer le pion à Google : 462 milliards de dollars pour le premier, contre 362 milliards pour le second.
Au-delà du symbole et de l'anecdote, le niveau atteint par le titre Google pose la question de la liquidité du titre. Selon Virginie Lazès, directrice associée chez Bryan Garnier, les dirigeants de Google " devraient à terme procéder à une scission de l'action. A un tel niveau, c'est perturbant pour le trading. c'est un peu comme faire de la danse avec des chaussures de ski... ".
Une division du cours du titre serait également plus conforme aux discours tenus par Google lors de l'introduction en Bourse, le 18 août 2004, à 85 dollars : le groupe souhaitait en effet s'adresser aussi aux petits porteurs et pas seulement aux investisseurs financiers. " Cela éviterait également que le discours ambiant autour de la société tourne autour de la cherté de l'action ", analyse M. Murail.
Cécile Ducourtieux et Anne Eveno

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