mercredi 2 octobre 2013

Réseaux n° 178-179, 2013/2-3 // Sociologie des bases de données

 

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"Une infrastructure élusive

Aménagements cyclables et troubles de la description dans OpenStreetMap "


Jérôme Denis

TELECOM ParisTech, LTCI jerome.denis@telecom-paristech.fr 


Conclusions

76 La ville peut être appréhendée comme un objet à double visage : fait d’un côté de politiques d’encadrement, d’ordonnancement, voire de discipline, et s’apparentant à un « non-lieu » sans épaisseur (Augé, 1992) ; et traversé de l’autre par des formes d’appropriation variées et inventives qui produisent en situation ce que Lefebvre (1974) appelle un « espace vécu ». Les cartes et les bases de données pourraient facilement être rangées dans la première case, en tant qu’outils éminemment politiques de stabilisation du monde. Pourtant, avec l’accroissement des outils et des usages de la cartographie en ligne, la fabrique de cartes apparaît aujourd’hui comme un moyen essentiel de l’appropriation de l’espace, voire de la démocratie technique (Harris et al., 2007 ; Ben-David, 2010 ; Plantin, 2011). OSM s’inscrit pleinement dans ce mouvement (Lin, 2011). À travers le cas du recensement des aménagements cyclables et des questions que les cartographes font remonter de leurs observations, nous avons cherché à explorer le premier temps de cette appropriation avec et par une base de données participative. Nous avons montré qu’en s’engageant dans un projet de description détaillée de ces aménagements sur OSM (projet qui s’inscrit en contraste des figures de la cartographie automatisée de Google et de la cartographie officielle toujours incomplète des institutions publiques), les contributeurs faisaient l’expérience d’une infrastructure urbaine riche, multiple. Le travail de description qui inaugure l’élaboration de la base de données constitue de ce point de vue une épreuve pour l’infrastructure, au même titre que la panne (Star et Ruhleder, 1996 ; Graham, 2010) : il lui fait perdre son évidence et son apparente unicité.
77 C’est bien comme un « assemblage » (Farias et Bender, 2010 ; McFarlane, 2011) que les cartographes amateurs découvrent l’infrastructure cyclable, un composite qui glisse entre les doigts et résiste à un regard exhaustif dans les premiers temps de l’exploration. Trois registres de cette élusivité des aménagements cyclables ont été identifiés ici : l’hétérogénéité, voire la fluidité des éléments qui les composent ; la fragmentation des versions déjà stabilisées par lesquelles ils sont qualifiés et organisés ; l’immense variété des usagers qui leur sont attachés et de leurs pratiques. À chacun de ces registres correspondent des doutes et des questions qui devront être traités dans la dynamique de réduction ontologique qu’opère la consolidation de la base de données (Bowker et Star, 1999) : quelles configurations retient-on dans le recensement ? Comment aligne-t-on, voire hiérarchise-t-on, les différentes versions ? Comment s’assure-t-on que l’on ne privilégie pas malgré tout tel ou tel type d’usages ?
78 Notre objectif, rappelons-le, n’était pas ici de suivre à la trace les réponses à ces questions – sur lesquelles, du fait même de la dimension participative et ouverte d’OSM, ne pèse pas une obligation de clôture comparable à d’autres bases de données (Bruns, 2008) – mais de documenter la multiplicité de la réalité urbaine telle qu’elle est éprouvée et débattue par les contributeurs. Cette multiplicité est au cœur des troubles descriptifs des cartographes qui découvrent, le temps de leur enquête, l’élusivité de l’infrastructure qu’ils cherchent à représenter. On pourrait bien sûr réduire le caractère élusif de l’infrastructure cyclable, les difficultés qu’elle pose à se faire recenser et cartographier sans équivoque, à la somme des interprétations irréductibles des contributeurs, et, pourquoi pas, à l’addition de leurs intérêts plus ou moins cachés. Sans rejeter a priori ce type d’explications, s’y restreindre reviendrait à nier qu’avant même qu’il soit question d’accord, voire de consensus, les aménagements cyclables résistent bel et bien à la description. Ils étonnent, perturbent, voire inquiètent, celles et ceux qui cherchent à les inscrire dans la base de données géographique. C’est ce que nous avons voulu montrer en interrompant l’orientation traditionnelle de la sociologie vers le repérage des propriétés sociales des participants et en nous focalisant sur les étonnements et les troubles, plutôt que sur la dynamique des accords.
79 Outre l’élusivité de l’infrastructure cyclable, les troubles de la description dont les contributeurs témoignent montrent la place difficile que peuvent tenir les amateurs dans un travail de recensement de cet ordre. La taken-for-grantedness des infrastructures cyclables est de l’ordre d’un savoir tacite (Collins, 2001), nourri d’une expérience corporelle de la ville, chargée d’affects (Jones, 2005), qu’il est particulièrement difficile de partager et encore plus de traduire en une série de catégories normalisées respectueuse de cette richesse. Le passage d’une pratique des infrastructures à leur mise en intelligibilité dans une base de données met à l’épreuve les connaissances des praticiens et fait émerger une autre richesse, une multiplicité qui déborde largement de la pratique de chacun. De ce point de vue, la position d’amateurs, c’est-à-dire, dans ce cas, d’usagers experts de la ville cyclable, n’apparaît pas comme un privilège, mais comme une forme d’attachement à l’infrastructure dont il faut savoir en partie se défaire à la fois dans le moment d’ouverture et de démultiplication que nous avons cherché à documenter ici et dans celui de la réduction qui le suit.
80 Pour clore notre propos, assumons à nouveau le caractère circonscrit et orienté de ce travail. En nous en tenant au corpus des discussions en ligne et en arrêtant le mouvement de l’analyse aux seuls doutes, questions et inquiétudes des contributeurs, nous avons cherché à mettre en lumière cet aspect particulier de leur expérience qu’est l’enquête collective dans ses moments les plus ouverts. Nous l’avons précisé, ce geste analytique ne tient que s’il ne prétend pas rendre compte de manière exhaustive de l’objet qu’il explore. Outre les postures déjà largement adoptées qui consistent à étudier la dynamique des consensus sur les catégories, la rhétorique et les procédures des débats, les caractéristiques des contributeurs, ou encore leurs motivations, il nous semble qu’au moins deux pistes seraient particulièrement utiles à la poursuite des questions que nous avons soulevées ici. La première concerne les amateurs. Il est difficile, à partir des seules discussions en ligne de comprendre non pas les motivations des contributeurs, mais l’objet ou les objets auxquels ils sont « attachés », c’est-à-dire dont ils se font peu à peu amateurs (Hennion, 2004). On peut en effet imaginer que les formes d’attachement sont elles-mêmes multiples parmi les cartographes amateurs et que le soin porté à décrire l’infrastructure cyclable peut s’inscrire dans des pratiques de cartographie variées (qui relèveraient d’un attachement à OSM), dans une certaine défense de la mobilité cycliste (qui tiendrait, elle, d’un attachement à la bicyclette, voire à l’écologie politique), ou dans un rapport d’entretien et de soin d’un territoire donné. Explorer ces attachements spécifiques permettrait de mieux comprendre les formes d’attention que les uns et les autres développent face à l’épaisseur de la réalité urbaine, comme à l’exhaustivité de la base de données géographique. La seconde piste se penche sur l’écologie des activités des cartographes. Nos premiers résultats gagneraient à être complétés d’une saisie au plus près de l’expérience que ces derniers font de l’élusivité de l’infrastructure cyclable en amont des discussions en ligne. Suivre les opérations qui les font passer de la situation du constat réalisé en personne, à même les voies, jusqu’à l’implémentation de modifications sur la carte serait un moyen d’approfondir notre intérêt pour ce temps de l’enquête géographique dans laquelle semblent se plonger avec un certain délice les contributeurs d’OSM.

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