mardi 15 septembre 2015

pas du tout cuit pour Telma





AFFAIRES & RESEAUX/ENTREPRISES
Un long parcours d'obstacles pour Telma
9 octobre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
La société malgache Telecom Malagasy Mobile (Telma Mobile), de l'homme d'affaires français basé à Madagascar Hassanein Hiridjee, doit encore franchir quelques étapes avant de se voir définitivement attribuer la seconde licence de téléphonie comorienne. D'ici le 30 octobre, la société doit s'acquitter auprès de l'Etat comorien des 7,1 milliards de francs comoriens (14,3 millions €) proposés dans son offre. Elle doit également constituer une société de droit comorien avec des partenaires nationaux dans les six prochains mois. Enfin, ses activités de téléphonie dans l'archipel devront débuter au plus tard d'ici un an. En cas d'une défaillance éventuelle de Telma, l'Autorité nationale de régulation des TIC (ANRTIC) pourra théoriquement se tourner vers le consortium Mauritius Telecom-Orange, arrivé en deuxième place derrière Telma avec une offre de 3,9 milliards de francs comoriens (7,8 millions €). La licence a été attribuée à Telma le 1er octobre (LOI nº1411).
--------------------
AFFAIRES & RESEAUX
Le nouveau DG d'Air Madagascar lance ses premières offensives
9 octobre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
Tout juste nommé à la tête d'Air Madagascar, Gilles Filiatreault a déjà commencé à organiser son plan d'attaque pour redresser la compagnie aérienne nationale. D'ici la fin du mois, il se rendra en France, d'abord à Paris puis à Toulouse. Il y prendra langue avec Air France, ATR et Airbus avec qui il veut renégocier les partenariats en cours. En interne, le nouveau directeur général peut compter sur le soutien du PCA d'Air Madagascar, Léon Rajaobelina. Toutefois, il pourrait se frotter rapidement à Rado Rabarilala, le pilote syndicaliste à l'origine du mouvement de grève de la compagnie en juin et juillet. Ce dernier est pressenti pour devenir son adjoint et pourrait s'opposer à lui s'il entamait une politique trop drastique de réduction des coûts.
---------------
AFFAIRES & RESEAUX
Lafarge-Holcim réorganise son organigramme océan Indien
9 octobre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
Le nouvel ensemble cimentier franco-suisse Lafarge-Holcim (LH) réorganise son dispositif dans l'océan Indien sous l’impulsion de cadres de l’ex-Holcim ayant vécu dans cette région. Ainsi, Xavier Blondot, PCA de Lafarge Mayotte, et deux autres administrateurs représentant Marine Cement Ltd (structure suisse portant les investissements de Lafarge dans la région), devraient être remplacés par des hommes de Holcim, proches de Dominique Drouet (directeur Afrique et OI du nouvel ensemble), lui-même fin connaisseur de la région car ancien directeur de Holcim à La Réunion. Pour asseoir sa nouvelle équipe, Drouet pourra compter sur Vincent Bouckaert, un de ses anciens collaborateurs et nouveau directeur régional océan Indien de LH (La Réunion, Maurice, Madagascar, Comores, Mayotte, Seychelles), qui est déjà en poste à La Réunion.
Bouckaert se rendra à Mayotte à la mi-octobre pour annoncer aux associés de LH Mayotte les noms des nouveaux représentants de LH qui siègeront au conseil d’administration de la filiale mahoraise, ainsi que celui du nouveau directeur local. Le directeur Mayotte/Comores Brice Houeto, qui a perdu plusieurs de ses appuis à Zurich, devrait logiquement être remplacé.
----------------------------
POLITIQUE & POUVOIRS
Le ministre de la défense veut radier les officiers fantômes
9 octobre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
Le ministre de la défense, le général Dominique Rakotozafy, s'est rendu deux fois en France en septembre afin d'enquêter sur les activités d'officiers malgaches des forces armées résidant dans l'Hexagone. Il recherche notamment ceux qui bénéficient toujours d'une rémunération mensuelle alors qu'ils ne résident plus à Madagascar et qu'il estime au nombre d'une trentaine. Le ministre souhaite publier prochainement un arrêté les radiant des forces armées malgaches.
---------------
POLITIQUE & POUVOIRS
Jeu de dupes entre le président Hery et Ravalomanana
642 mots
11 septembre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
Depuis son retour en octobre 2014 sur la Grande Île après cinq ans d'exil en Afrique du Sud, l'ancien président Marc Ravalomanana ne fait pas mystère de ses ambitions : revenir en politique et relancer son groupe industriel Tiko. Aussi, malgré les relations en apparence cordiales qu'il entretient avec l'actuel chef de l'Etat Hery Rajaonarimampianina, les deux hommes sont passés maîtres dans l'art du double langage.
Circonvolutions politiques - Si son épouse, Lalao Ravalomanana, a remporté l'élection municipale à Antananarivo le 31 juillet avec 55,96% des suffrages - avec un taux d'abstention avoisinant les 70% -, les scores de son parti, le TIM, sur le reste du territoire, ont été bien en deçà de ses attentes. Le parti a notamment perdu la mairie d'Antsirabe, en général acquise à sa cause. Et dans la capitale, l'actuel pouvoir a veillé à réduire les prérogatives du maire en adoptant en avril la loi sur le statut spécial d'Antananarivo. Le premier édile se voit désormais privé de la mise en place de grands projets d'urbanisme, dévolus aux ministères concernés, et ses pouvoirs se limiteront à la gestion des déchets, des impôts locaux, de la voirie, des transports, etc. Ces dispositions seront prochainement renforcées par une nouvelle loi sur l'intercommunalité, actuellement en préparation, qui doit accentuer l'interdépendance entre communes d'une même périphérie et donc entre leurs maires. Les Ravalomanana n'auront donc d'autre choix que de collaborer avec les autorités actuelles s'ils veulent conclure leur mandature par un bilan positif, et se positionner dans la course à la présidentielle prévue en 2018. Or, malgré leurs rencontres régulières et une bonne entente de façade, Rajaonarimampianina comme Ravalomanana ne se départissent pas en coulisses d'une défiance mutuelle. Selon nos informations, ils ont tous les deux écrit récemment à Robert Mugabe, président de l'Union africaine, Ravalomanana reprochant à l'actuel régime de le harceler, et Rajaonarimampianina demandant à l'UA de faire passer la consigne aux ambassadeurs étrangers à Madagascar de ne plus recevoir l'ancien président.
Bras de fer autour de Tiko - Entre-temps, Marc Ravalomanana est bien décidé à relancer son groupe industriel Tiko (agroalimentaire, travaux publics, médias, santé, etc.). Or, l'actuel chef de l'Etat n'ignore pas que la reprise - et le succès - de Tiko servirait les intérêts politiques de son rival. Alors qu'il affichait jusque-là une certaine tolérance à son égard, il ne veut pas céder sur la question de la régularisation fiscale de Tiko : la direction générale des impôts réclame au groupe 159 251 142 177 ariary, soit plus de 49,3 millions € (voir le document), tandis que celui-ci doit à la Jirama (société nationale d'électricité) 701 063 877 ariary, soit 224 320 € (voir le détail). Le gouvernement tente aussi de gagner du temps concernant le terrain où est située Magro, la société de Tiko spécialisée dans la distribution : Ravalomanana n'a de cesse de réclamer une reconduction de son bail ( voir les courriers) à la Chambre de commerce et d'industrie d'Antananarivo (CCIA) qui en est propriétaire. Celle-ci l'avait expulsé en 2010 pour cause de loyers impayés et lui réclame 32 080 000 ariary (10 000 €) d'arriérés pour 2009. Si le chef de l'Etat est réticent, Marc Ravalomanana peut compter sur le soutien de Rivo Rakotondrasanjy, le vice-président de la CCIA. Parallèlement, Ravalomanana cherche des investisseurs pour l'aider à redémarrer ses activités commerciales. Il est en cela assisté par son ami de longue date, l'ancien ambassadeur Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo. De son côté, Rajaonarimampianina a déjà marqué un point : Ravalomanana a échoué en juillet à se faire élire vice-président du syndicat patronal Fivmpama (LOI nº1407).
 --------------------------------------------
AFFAIRES & RESEAUX
Antsirabe veut attirer des investisseurs marocains
11 septembre 2015
Copyright 2015 Indigo Publications All Rights Reserved
Mandrindra Andrianjanaka, chef de la région Vakinankaratra, dont la capitale est Antsirabe, tente en tant que président de la Chambre de commerce et d'industrie locale de relancer à tout prix la coopération économique avec le Maroc. Il est ainsi l'initiateur d'un programme intitulé Stratégie commune Madagascar-Union des Comores-Maroc 2015-2017, que doit promouvoir la Plateforme internationale de développement des îles de l'océan Indien. Cette dernière a été mise en place il y a quelques mois par l'association française Les Amis de Madagascar et doit être prochainement officialisée.
Mandrindra Andrianjanaka a notamment profité du séjour en août à l'hôtel des Thermes d'Antsirabe du banquier Mohamed Rachid de la Banque marocaine du commerce extérieur (BCME) pour l'entretenir des projets de développement dans la région, qui pourraient se faire en partenariat avec des investisseurs marocains : mise en place d'un centre thermal, d'une zone franche, de projets agricoles… Les liens entre le royaume chérifien et Antsirabe ne sont pas nouveaux : le roi Mohamed V a vécu dans la ville malgache entre 1954 et 1955 lorsqu'il était en exil.

 ------------------------------------
En visite à Paris, le premier ministre zappé par son ambassade
2 septembre 2015
Arrivé à Paris le 31 août pour une visite officielle, le premier ministre malgache  a un emploi du temps chargé. Pourtant, il n'a pas pu bénéficier de l'aide de la chargée d'affaires auprès de l'ambassade de Madagascar en France, Véronique Resaka, pour organiser son séjour. Cette dernière est mobilisée par la première dame, Voahangy Rajaonarimampianina, aussi présente à Paris en compagnie de deux de ses proches, Herisoa Razanadrakoto et Nicole Andrianarivoson.
Toutes deux font partie de la garde rapprochée du couple présidentiel. La première est actuellement conseillère spéciale du chef de l'Etat ainsi que présidente du conseil d'administration de la Société du port à gestion autonome de Toamasina (SPAT). La seconde, avocate de profession, est la dame de compagnie de Voahangy Rajaonarimampianina.
Accompagné d'une délégation comprenant le ministre des finances, Gervais Rakotoarimanana, et celui de l'environnement, Ralava Beboarimisa, Jean Ravelonarivo doit assister à un déjeuner d'affaires organisé par le Medef international, puis s'entretenir avec Jean-Louis Borloo afin de convaincre celui-ci d'amener sa nouvelle fondation, Energies pour l'Afrique, à travailler à Madagascar.
Il devrait également rencontrer Annick Girardin, la secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie, afin d'évoquer la conférence COP 21 sur les changements climatiques qui doit se tenir à Paris du 30 novembre au 11 décembre, et à laquelle se rendra le président Hery Rajaonarimampianina.
Jean Ravelonarivo clôturera sa visite en France par un entretien, le 5 septembre à Matignon, avec son homologue Manuel Valls. Il a d'ores et déjà rencontré le président du Sénat, Gérard Larcher, ainsi que le sénateur des Français de l'étranger, Richard Yung.
-----------------------------------------------------------

AFFAIRES & RESEAUX
Les défis qui attendent Symbion Power
28 août 2015
Malgré les critiques, les autorités finalisent un accord avec l'électricien américain pour relancer la production.
La société d'ingénierie américaine de Paul Hinks, Symbion Power, ne perd pas de temps. Après avoir conclu début août un protocole d'accord signé avec le secrétaire général de la présidence, Roger Ralala, sur la réfection de la centrale fioul de Mandroseza et la mise en place de plusieurs centrales électriques (180 MW), Symbion a dépêché fin août sur la Grande Île la directrice des opérations Zelda Weitz, qui y passera les six prochains mois.
Cette dernière devra finaliser l'accord de sa société avec le gouvernement et rassurer l'opinion publique. Symbion subit les critiques de la presse malgache, elle-même alimentée par la fronde des syndicats de la compagnie nationale d'électricité Jirama, en grève pour protester contre la mainmise d'une entreprise étrangère sur la centrale de Mandroseza. Cette dernière, d'une capacité de 40 MW, ne délivre plus que 5 MW. En collaboration avec la société finlandaise Wartsila, le constructeur des groupes de la centrale, Symbion va remettre Mandroseza à neuf dans l'année qui vient, puis en être l'opérateur pour une durée de vingt ans. L'électricité produite sera alors vendue à la Jirama au tarif de 0,16 $/kWh, soit moitié moins cher que l'actuel coût de production. Symbion financera la réfection de la centrale sur fonds propres.
Symbion a pour partenaire local le groupe immobilier Vision Madagascar (VIMA) de Zouzar Bouka, avec qui la firme américaine va former une joint-venture sur la Grande Île. Ce rapprochement est facilité par le fait que Zouzar Bouka est un ancien président de l'American Chamber of Commerce (AmCham) de Madagascar. Paul Hinks, qui s'est engagé auprès du gouvernement américain à investir 1,8 milliard $ sur cinq ans dans l'électricité en Afrique, a rencontré Hery Rajaonarimampianina à deux reprises à Washington. En mai, il avait effectué une tournée dans l'océan Indien à la tête d'une délégation composée d'une dizaine d'entreprises américaines pour rencontrer de nombreux ministres (voir l'article d'Africa Energy Intelligence, Indigo publications). Symbion a négocié ce protocole d'accord avec Guy Andriambololo-Nivo, conseiller technique à la présidence et actuel administrateur de la Jirama. Alors que les délestages atteignent parfois six heures par jour à Antananarivo, le secteur électrique est devenu une priorité pour le régime.
 ------------------------

POLITIQUE & POUVOIRS
Les confidences de Didier Ratsiraka s'écoulent comme des petits pains
28 août 2015
Paru aux éditions Karthala début juillet, le livre d'entretien de l'ancien président malgache Didier Ratsiraka avec l'historienne française Cécile Lavrard-Meyer, Didier Ratsiraka - Transition démocratique et pauvreté à Madagascar, est en rupture de stock et en voie de réimpression. Dans ces entretiens n'ayant subi aucune coupe de la part de l'auteur, l'ancien chef de l'Etat livre sa vision de l'histoire malgache et évoque en détail sa présidence. Il épingle notamment son successeur, Marc Ravalomanana, mais aussi le rôle de la France dans les crises politiques de la Grande Île.
---------------------------------------------------
POLITIQUE & POUVOIRS
Le premier ministre se rêve en patron de presse
28 août 2015
Le chef du gouvernement malgache, Jean Ravelonarivo, a approché le journaliste Rocco Rasoanaivo afin de le convaincre de diriger le groupe de presse qu'il veut créer. Ce dernier était jusqu'il y a peu directeur de publication du quotidien La Nation, propriété de Maminiaina Rasolondraibe, le PDG du fonds de pension Funreco. Le premier ministre a déjà racheté en avril la radio Radio Feon'ny Vahoaka(RVF), la première station privée du pays créée en 1991 par Alain Ramaroson pour être l'organe de propagande des Forces vives Rasalama, la coalition formée par Albert Zafy contre le président de l'époque, Didier Ratsiraka. Cette radio est en essai technique depuis fin août, après plusieurs années d'absence des ondes. L'actuel premier ministre, en poste depuis janvier, n'a pas perdu le sens des affaires. Il était déjà patron de plusieurs entreprises, comme la société immobilière Entreprise JJ qu'il a créée en 1995, de même qu'Acquazone GIE Madagascar lancée en 2009 (LOI nº1395).
-----------------------------------------
L'archevêque Odon s'oppose à la tenue du salon des mines et du pétrole
21 août 2015
L'archevêque d'Antananarivo, Odon Razanakolona, est fermement opposé à la tenue sur la Grande Ile, du 23 au 25 septembre, du premier Salon international des mines et du pétrole de Madagascar (organisé par les autorités malgaches), qu'il juge "illogique et inappropriée". Début août, il a ainsi remis à la Conférence des évêques de Madagascar une étude d'une trentaine de pages intitulée "Etat et perspectives du secteur extractif à Madagascar", dans laquelle il fustige la politique de l'Etat en la matière. Il y dénonce notamment "une forte corruption des dirigeants malgaches", ainsi que la délivrance de "faux permis" et des "détournements d’usage". Le document, qui évoque des pratiques de "faux et usage de faux en écriture publique, de falsification de document, d’escroquerie et d’abus de confiance", accable particulièrement l'ancien gouvernement de la Transition d'Andry Rajoelina (voir l'étude). Ce texte, jusqu'à présent confidentiel, sera relayé par les médias catholiques du pays.
Lors de la campagne présidentielle de 2013, Odon Razanakolona avait apporté son soutien à Hery Rajaonarimampianina, alors ministre des finances du gouvernement de la Transition et actuel chef de l'Etat.
------------------------------
Thierry Rakotoarison, nouveau DG d'Air Madagascar
24 juillet 2015
Le nouveau conseil d'administration d'Air Madagascar nommera le 31 juillet l'un de ses membres, Thierry Rakotoarison, directeur général. Il remplacera Haja Raelison, poussé à la démission le 8 juillet par les salariés de la compagnie aérienne, en grève depuis le 15 juin (LOI nº1406).
Thierry Rakotoarison, qui dirige la société ATW Consultants à Antananarivo, est un proche du président malgache, Hery Rajaonarimampianina. Il avait été son conseiller lorsque ce dernier était ministre des finances (2009-2013). Les deux hommes se fréquentent depuis le début des années 90 : Rakotoarison étudiait alors à l'Institut national des sciences comptables et de l'administration d'entreprises (INSCAE), dont Rajaonarimampianina était directeur d'études.
-------------------------------------
 
MMS, filiale de Gallice, sécurise les eaux de l'océan Indien
24 juillet 2015
La société Madagascar maritime services (MMS), filiale du groupe Gallice Security dirigée par l'ancien commando de marine français Marc Guillement, élargit son rayon d'action. Le Libecciu, que Gallice Security a acheté aux douanes françaises en 2011 et qui se cantonnait pour l'instant à assister des bateaux en difficulté dans les eaux malgaches, vient d'accomplir une mission dans les eaux comoriennes. Le 15 juillet, l'ambassadeur des Comores à Madagascar, l'ancien premier ministre Caabi El-Yachroutu, a demandé au capitaine du Libecciu, Eric Feldman, d'aller remorquer un navire de recherche battant pavillon comorien, le Simacom, à la dérive à 120 milles des côtes d'Anjouan avec 36 personnes à son bord.
Pour parvenir à un chiffre d'affaires de 200 000 euros, MMS a dû diversifier son activité depuis sa création, en 2011. La baisse de la piraterie et des demandes de protection a contraint la société à mener des actions de lutte contre le trafic de bois de rose pour le compte (et sur financement) du gouvernement.
Gallice Security recherche toujours des financements pour les opérations de MMS auprès des bailleurs de fonds. Mais ces derniers ne sont pour l'instant pas prêts à en décaisser, prétextant le manque de stabilité politique à Madagascar.

-------------------------------
Le président cherche un nouveau directeur de cabinet
24 juillet 2015
Le président Hery Rajaonarimampianina qui doit nommer un nouveau directeur de cabinet, hésite entre deux de ses proches, Mamy Rajaobelina et Herisoa Razanadrakoto. Le premier dirige l'équipe - rattachée à la présidence - chargée de préparer le sommet de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), prévu en novembre 2016. Il est aussi un proche du premier ministre, Jean Ravelonarivo (LOI nº1395). Quant à Herisoa Razanadrakoto, elle fait partie depuis plusieurs années de la garde rapprochée du président malgache, dont elle est actuellement conseillère spéciale. Comme La Lettre de l'Océan Indien l'avait annoncé le 25 juin (voir l'alerte envoyée à nos abonnés), Henry Rabary-Njaka a été limogé de son poste de directeur de cabinet en même temps que de celui de président du conseil d'administration d'Air Madagascar.
---------------------------------------
Les affaires d'Edgard Razafindravahy ne se portent plus si bien
10 juillet 2015
L'ancien président de la délégation spéciale (PDS, équivalent du maire) d'Antananarivo, Edgard Razafindravahy, connaît quelques difficultés dans la gestion de ses affaires. Ainsi, a-t-il récemment été contraint de liquider l'une des sociétés du Groupe Prey qu'il dirige, Mouf'Rey. Economiquement instable depuis quelques années, cette société de boulangerie industrielle et de distribution de pains et de gâteaux n'a pas profité du monopole des Moulins de Madagascar sur la distribution de farine sur la Grande Île. Cette société est détenue par la Kobama, qui appartient à Razafindravahy, et par la firme américaine Seaboard. Par ailleurs, la Radio télévision Analamanga (RTA) de l'ancien PDS est fortement concurrencée par la chaîne Dream'in lancée en 2012 par l'homme d'affaires Andry Raobelina, un conseiller en relations publiques du président Hery Rajaonarimampianina.
PDS de la capitale entre 2009 et 2013 sous la présidence d'Andry Rajoelina, Edgard Razafindravahy s'était porté candidat à la magistrature suprême en 2013 mais n'avait réalisé qu'un faible score. Il s'est depuis retiré de la scène politique.
Les amis démissionnairesAndry RajoelinaL'ex-président avait dans un premier temps désigné Edgard Razafindravahy comme candidat de son parti, le TGV, pour la présidentielle de 2013. Mais il s'était finalement ravisé pour nommer à sa place Hery Rajaonarimampianina, avec le succès que l'on sait.Solofo RasoarahonaSolofo Rasoarahona, qui fréquente Razafindravahy depuis plus de vingt ans, avait quitté ses fonctions de directeur de publication de L'Express de Madagascar (Groupe Prey), pour soutenir la campagne de Rajaonarimampianina en 2013, avec lequel il est depuis en froid. Nasolo V. Andriamihaja, dit VANFEx-conseiller de Razafindravahy, VANF a dû arrêter de publier ses chroniques dans L'Express de Madagascar en mars lorsqu'il est devenu directeur de la communication du premier ministre Jean Ravelonarivo.
--------------------------------------

AFFAIRES & RESEAUX
Air Madagascar s'endette, les salariés s'entêtent
26 juin 2015

En grève depuis le 15 juin, le personnel de la compagnie nationale demande des comptes à ses dirigeants, pendant que la dette se creuse.
L'échec de la médiation engagée le 19 juin par le premier ministre Jean Ravelonarivo auprès du personnel d'Air Madagascar, en grève depuis le 15 juin, démontre l'impuissance du gouvernement à résoudre le conflit. Les employés de la compagnie, menés par le commandant Rado Rabarilala, ne sont pas prêts à céder du terrain sur leurs revendications (paiements de leurs cotisations sociales, démission des dirigeants, etc.). Ils reprochent surtout aux dirigeants leur gestion et remettent en cause un contrat signé fin février entre Haja Raelison, le DG d'Air Madagascar, et la société irlandaise Elix Aviation Capital, détenue par le fonds Oaktree Capital Management. Selon ce contrat, dont la Lettre de l'Océan Indien s'est procuré une copie (voir ici), Air Madagascar a vendu trois ATR à Elix, pour 21,2 millions $, qu'elle lui loue ensuite en leaseback, avec deux autres ATR. Le leaseback de ces cinq ATR coûte chaque mois 671 000 $ à Air Madagascar, qui a dû par ailleurs déposer un dépôt de garantie de 2,684 millions $. Or, les salariés de la compagnie estiment que celle-ci n'avait pas à payer ce dépôt de garantie et se demandent où sont passés les fonds issus de la cession des trois ATR, censés renflouer la trésorerie de l'entreprise dont la dette s'élevait à 30 millions $ en 2014. En outre, ces nouveaux ATR ne sont pas équipés de système de radio longue portée dont l'installation coûte 140 000 $ pour chaque appareil et nécessite une immobilisation d'un mois. Par ailleurs, le Boeing 737-800 acquis fin mai est trop lourd pour atterrir sur les aéroports de Nosy Be et Antsiranana.
Désormais en cessation de paiement, Air Madagascar est impuissante à redresser la barre : la compagnie a été ainsi dans l'incapacité de continuer à payer l'hôtel aux passagers du vol Guangzhou-Antananarivo qui n'avaient pu embarquer le 15 juin à cause de la grève. L'échec d'Air Madagascar constitue aussi celui d'Hery Rajaonarimampianina. Président du conseil d'administration de la compagnie lorsqu'il était ministre des finances (2009-2013), il a nommé ses proches à sa tête lorsqu'il a accédé à la magistrature suprême. Il s'est néanmoins résolu à relever de ses fonctions de PCA Henry Rabary-Njaka, son bras droit depuis son élection à la présidence (voir notre alerte diffusée le 25 juin).

Aucun commentaire: